Un retour tout doux, sans erreur ni retard, ni problème. Nous quittons notre chambre vers 9h45 en route pour l'aéroport. Nous n'aurons pas le temps de visiter l'impressionnante Tour Wallace que nous apercevons depuis notre fenêtre de chambre. La pluie est battante. Aussi, c'est un pur délice de rendre la voiture sous la flotte, surtout que l'agent d'Easirent me nargue avec son grand parapluie qui ressemble fort au mien, que j'ai oublié dans un magasin il y a deux jours.
Nous prenons donc une bonne petite lavée mais cela ne nous empêche pas de demander pourquoi l'agence a débité sans aucun préavis 95£ sur notre compte, en plus de la location de la voiture qu'ils nous ont extorquée. On a découvert ce paiement le lendemain de la location. L'employé nous explique le plus simplement du monde qu'ils retirent dès le départ ces 95£ au cas où nous ne rendrions pas le véhicule avec le plein, mais que, pas d'inquiétude, ajoute-t'il en tournant la clé du contact et vérifiant l'état du réservoir, tout nous sera remboursé. Incroyable. On ne fait aucun commentaire, il n'y en a aucun à faire. Ce sont des escrocs malhonnêtes très bien organisés et on n'y peut rien, à part ne plus revenir chez eux, et c'est ce que nous nous engageons à faire. Retiens bien ce nom, lecteur : EASIRENT. Pas bien du tout. Pas y aller. Non.
A l'aéroport, nous prenons un repas insipide et cher après avoir enregistré nous-mêmes nos bagages. C'est bien, on a tout à faire (peser le sac, coller les étiquettes) mais c'est tellement plus rapide. Pas de queue, pas de comptoir comme nous sommes déjà enregistrés dans l'appareil. Les bagages font tout juste 20kg, à quelques centaines de grammes près, après avoir fait quelques transferts de bon aloi dans nos sacs à dos...
Décollage avec une demi-heure de retard, Ryanair oblige.
CONCLUSION
Et encore un voyage de terminé et un nouveau pays de découvert. Et quel pays.
L'Écosse est sept fois moins grande que la France (79 000 m²) et est peuplée grosso modo de cinq millions d'âmes qui roulent les R et chantent en parlant. Fait surprenant : il y en a autant d'expatriées aux Etats-Unis. Avec un PIB égal à celui du Portugal, le pays repose son économie essentiellement sur le pétrole de Mer du Nord, la production de saumon, de whiskeyyy et de laine, sans oublier le tourisme. Les Écossais sont britanniques, mais ne vas surtout pas leur dire qu'il sont Anglais, lecteur intrépide, ou il te faudra courir très vite !
Rappelons que l'Écosse n'est qu'un pays parmi les quatre qui constituent le Royaume-Uni sous la couronne d'Élisabeth II avec l'Angleterre, le Pays de Galle et l'Irlande du Nord. Peut-être se sépareront-ils bientôt du royaume, mais bien qu'ils bénéficient déjà de gros aménagements politiques et économiques leur donnant plus d'autonomie (ils ont un Parlement à eux, par exemple), le divorce n'est pas à l'ordre du jour, même si les papiers sont régulièrement agités sous le nez de la Reine, en particulier depuis le Brexit (les Écossais sont pro-européens et ne comprennent pas pourquoi ils devraient suivre un royaume qui ne l'est officiellement plus).
Au total, nous avons parcouru... tsss comme j'ai honte : j'ai oublié de relever le compteur kilométrique avant de rendre la voiture. En estimation brute, mais alors très brute, on va dire environ 2000 km, mais cela méritera vérification avec Google une fois rentrés (peut-être pas plus tard que ce soir, il faut absolument éclaircir ce point capital!). Nous avons traversé tous les paysages possibles : d'interminables et hautes forêts de sapins, des routes de montagnes pelées et venteuses, des bords de mer déchiquetés et rocailleux aussi désertiques et arides, de longues plages de sable blanc aux eaux turquoise qu'envieraient beaucoup de stations balnéaires, des landes de bruyère et de mousses qui s'étendaient à perte de vue, sans oublier les paysages citadins.
Nous avons volé, roulé, navigué, pédalé, marché et couru, une grosse partie du temps sous la pluie qui ne fait pas que tomber là-bas, mais qui s'insinue partout. Nous avons croisé la route de moutons, de vaches à poils courts et à poils longs dans les Highlands, de cerfs et de chevreuils, observé une loutre (la fierté de Pentax) et des phoques, mangé du haddock, du saumon, du cochon, et surtout presque toutes les parties du mouton : coeur, poumons, foie et muscle. Nous avons bu du cidre, de la bière, beaucoup de bière(s), et goûté du whiskey. Et mangé une quantité incroyable de frites, principalement dans les pubs, ces nœuds communautaires par excellence, qui remontent au Moyen-âge et ont gardé l'esprit et l'apparence d'antan (allures de tavernes faiblement éclairées comme au temps des bougies où tout le monde, toutes les classe sociales se mêlent et partagent, échangent constamment. Au pub, on peut y entrer et en sortir seul, mais on n'y reste jamais solitaire.)
Je pense que ce voyage, bien qu'assez mal organisé car, à mon avis, trop proche du précédent (le temps a manqué pour monter quelque chose de carré), ce voyage était bien rempli, riche de découvertes à couper le souffle comme les nombreux paysages et châteaux visités ou simplement observés depuis la route. Les gens sont adorables, patients et avenants (sauf la caissière de la pompe à essence sur l'île de Skye). La conduite nous a procuré quelques vives émotions mais on s'y habitue assez vite au bout du compte.
Pour conclure, je ne saurais que trop te recommander de visiter ce beau pays qu'est l'Ecosse, cher lecteur, toi qui maintenant en a un petit aperçu grâce à nos aventures, aussi subjectif et incomplet, voire incorrect, soit-il. Merci beaucoup à toi qui nous a suivis jusqu'au bout, merci pour tes marques d'encouragement et d'appréciation sur les réseaux sociaux, ça donne envie de continuer de voyager, de raconter et de partager.
Nous concluons ce voyage aujourd'hui. Après le premier voyage (la préparation, l'anticipation), le deuxième (le vrai), c'est le troisième voyage qui commence : le récit à la famille, le traitement des photos (environ 2000), et le montage du film.
Les photos (les vraies, pas celles publiées en cours de périple, prises au téléphone) arriveront probablement courant septembre, sur hoeisme.com, en même temps que ce blog. N'hésite pas à t'inscrire à la lettre d'information, au bas de la page d'accueil, pour être notifié des nouveaux posts : il y a plein de belles choses que je n'ai pas postées (peut-être volontairement...).
Quant au film, si film il y a (suivant les rushes), pas avant l'été 2018 malheureusement, faute de temps. Voilà, merci encore pour ton intérêt et à bientôt pour de nouvelles aventures.
Prochaine destination : ...
le film