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Mauvaise nuit trop courte, départ à l'heure pour l'aéroport, 40 min de trajet et nous voilà jetés au terminal 2. Nous sommes parmi les premiers à enregistrer nos bagages. Je perds 15€ en ayant voulu être honnête et acheter des kilos supplémentaires la veille pour mon sac en cabine. Pas de pesée. Ce à quoi je m'attendais mais au cas où... Le prix des kilos était relativement dissuasif si on les achetait au comptoir. Ça m'apprendra à vouloir être réglo. Tant pis, c'est déjà remboursé par la gratuité inattendue du voyage en TGV de hier.

Pendant une bonne partie du vol (un peu moins de 3h, sans écran ni repas, une honte messieurs-dames), un truc totalement idiot nous occupe un bon moment : nous essayons de comprendre le fonctionnement du décalage horaire afin de déterminer à quelle heure nous arriverons. Tout s'emmêle. Nos appareils photo nous indiquent 1h de décalage alors qu'il me semble bien avoir vu qu'il y avait 2h en été. Le pilote nous annonce en même temps une arrivée vers 14.30 alors que nous calculions 16h (et pourtant la voiture est réservée pour 15h). C'est à n'y rien comprendre. Pour nous faciliter la tâche, nous décollons avec 35 minutes de retard. Sachant que le train roule à 122km/h et que la baignoire se remplit à 35cl/min, quel est l'âge du capitaine ?... Digne d'un problème de maths niveau CM2. Ma fille serait contente. Bref, on verra bien.

Nous survolons une couverture nuageuse ininterrompue depuis que nous ne voyons plus la côte, ce qui n'augure rien de bon. Un diction islandais dit qu'en une journée en Islande, on peut observer les 4 saisons. Et pas celles de Vivaldi. Heureusement qu'on a prévu de l'imperméable, du K-Way, de l'hydrophobe, même pour le matériel. On est des dingues, on vous dit. Et on ne se laissera pas malmener par la météo.

Ce qui me fait penser que j'avais également prévu de faire dans la concision pour une fois, donc je vais me taire et patienter jusqu'à l'arrivée. Alors que toi, chanceux lecteur, tu n'as qu'à passer au paragraphe suivant d'un coup d'œil pour découvrir ce qui nous attend dans quelques heures...

 

Eh ben, l'attente valait le coup! Il est 23.30, nous venons de rentrer dans notre guesthouse après avoir fêté notre arrivée comme il se doit - au restaurant du coin : de toute façon, on ne pouvait manger nulle part ailleurs. Soupe de poisson à mourir tellement elle était bonne, arrosée de bière locale, puis plat de poisson fort goûteux et un brownie en dessert. Avec en prime une serveuse ultra souriante et attentionnée. 93€. Tu m'étonnes. Elle pourrait même nous finir par un massage et nous faire le plein du réservoir pour ce prix-là. Donc là, forcément, le brownie est un peu plus lourd sur l'estomac, même si on savait que c'était cher. C'est marrant, mais d'un coup, on comprend de suite mieux comment les Islandais ont fait pour sortir la tête de l'eau après la crise économique : ils ont ouvert grand leurs bras aux touristes...

Bon sinon, les paysages sont simplement à tomber tellement ils sont magnifiques. Même Reykjavík, que nous avons contournée, est belle. Les maisons semblent dispersées dans une campagne verdoyante, très peu d'immeubles sont visibles. Les toits multicolores tranchent sur les différentes teintes de vert des arbres qui poussent partout. La mer, selon qu'elle est éclairée par le soleil ou à l'ombre d'une montagne, passe du bleu profond au vert émeraude, c'est véritablement hallucinant à voir. Il faut dire que nous sommes arrivés sous un beau soleil, malgré un vent assez violent. La lumière est une tuerie pour photographe.

Après la cohue de l'aéroport - impossible de trouver notre loueur - la gentille dame au comptoir d'Atak qui nous livrait un petit 4x4 Suzuki Jimny éclate de rire en voyant le véhicule loué et nous annonce toutes dents dehors que nous allons passer des moments épiques... Sourire jaune, ah bon, pourquoi..? Ben avant 70 km/h, ça va, puis entre 70 et 90, la direction tremble mais il ne faut pas s'inquiéter, c'est normal. Et au-delà, tout redevient calme !! Elle nous confesse juste après que "d'expérience", par grand vent, il vaut mieux passer en 4 roues motrices si l'on ne veut pas... cabrer!! Je la fais répéter de peur d'avoir mal compris. Non, c'est bien ça. On risque de cabrer. Ne sachant si c'est du lard ou du cochon, nous prenons nos clés et partons après l'inspection ad hoc du véhicule, qui nous a l'air quand même en bon état.

Sur la route, donc, nous enchaînons les "Aaaahh" et les "Ooohhh!" tellement les vues, les couleurs sont à couper le souffle. Un vent à décorner le plus cocu des bœufs me fait tenir le volant comme jamais auparavant, je sens le petit 4x4 partir à droite et à gauche régulièrement, par embardées. Olive shoote à tout va, il est en transe. On s'arrête même sur la route 2 fois, tellement "faut pas la louper, celle-là!".

 

 

3h plus tard, nous arrivons sans encombres à notre première guesthouse, sur une lande désolée battue par les vents. Les bâtiments en bois jaunes sont des appartements mitoyens divisés en plusieurs chambres autour d'une salle à manger, une cuisine équipée et une salle de bain communes. L'employée au comptoir est désolée de nous annoncer que le jacuzzi ne fonctionne pas aujourd'hui car il y a trop de vent ! Dommage. J'avais bien envie de me tenter une petite pneumonie. Bah, tant pis, les occasions ne manqueront pas les deux prochaines semaines. On n'a pas emporté les maillots pour rien, nom d'un macareux.

Là encore, la vue est magnifique : la lande, puis la plage et au loin les montagnes dont la plus énorme, à l'horizon, couverte de neige et si haute qu'elle accroche les nuages qui se désagrègent à son sommet sous l'effet du vent. Le Snaefellsjökull, que nous verrons demain. On se croirait dans un film. On se croirait en Terre du Milieu, peu surpris de peut-être voir des Hobbits vaquer à leurs potager, au loin.

 

 

Nous nous baladons sur la plage où je me rapproche des vagues pour toucher l'eau, au cas où elle serait plus chaude que sur nos côtes. L'océan est d'un calme olympien. On croirait la Méditerranée. Puis une vague joueuse surgit et je mets carrément le pied dans l'eau jusqu'à la cheville (en chaussures et pantalon, sinon c'est pas marrant). Et vous savez quoi? L'eau est froide en Islande.

Les sternes arctiques nous piaillent dessus en volant en cercles au-dessus de nos têtes, c'est surprenant. Des cris qui ressemblent véritablement à des mises en garde. Je pense machinalement que c'est bien d'avoir 2 capuches en plus de mon bonnet, au cas où l'une d'entre elles voudraient tenter une rencontre plus intime avec mon crâne. On a lu que si on s'approche trop de leurs nids en période de nidification, elles peuvent attaquer. Et puis, ce n'est pas comme si j'avais été opéré il y a quelques mois et que je ne pouvais pas franchement courir sur la plage de gros galets noirs pour me protéger si besoin était. Non. Je fais celui qui n'a pas compris et je poursuis ma découverte sans encombre finalement, tandis que Pentax manipule son appareil comme une extension naturelle de sa main et de son œil. Pour à peu près autant de photos qui finiront dans la poubelle (je te rappelle, lecteur, que Pentax brackette : il shoote tout en triple exemplaire pour obtenir le meilleur de la lumière, bref, un truc de pro, mais super chronophage et matérielophage).

 

 

Puis le resto, la douche froide de la note et enfin une nouvelle balade digestive. 23.30, le soleil disparaît juste derrière la chaîne de montagnes noires non loin. Ce n'est plus le soleil de minuit, mais il reste bien tardif.

 

 

Je termine ce rapport a minuit, dans le salon, sans aucune lumière allumée. On y voit encore comme en plein jour.

 

 

 

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Pourquoi "Ways and Days"?

Ways, c'est "chemins" en anglais. Et days, jours, bien sûr.

A travers ce blog, je partage ma double passion : la photographie et les voyages. Rien de bien extraordinaire, évidemment, mais ce ne sont pas de simples voyages "géographiques" qui me font parcourir des chemins aux quatre coins du monde, même si l'attrait est évident. Je fais également de la photo d'UrbEx, c'est à dire d'exploration urbaine, qui m'entraîne à découvrir des lieux abandonnés : capter le souvenir de cette vie passée, de cette agitation qui n'est plus, capturer les traces du temps, de ces jours, de ces années, envolés, le délabrement progressif des murs, des meubles, des objets oubliés, ces atmosphères pétrifiées, imaginer des vies souvent d'une autre époque, penser à ces âmes qui ont un jour parcouru ces lieux constitue pour moi autant de voyages temporels.

Chère lectrice, cher lecteur, tu trouveras une partie photos avec des galeries d'images, et aussi, si tu es plus intéressé(e), une partie carnets de voyage, ou tu pourras lire le récit au jour le jour de nos péripéties à l'étranger. Une dernière partie sera consacrée à l'UrbEx.

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