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9.30, grosse grasse matinée pour nous. Yann vient nous réveiller, il faut bouger rapidement, tout le monde a rendez-vous à l'appartement pour partir à 10.30. Tout le monde s'affaire déjà dans la pièce principale à nettoyer, ranger, organiser, discuter, déjeuner, certains depuis 6h apparemment !
Après une répartition plus réfléchie des GPS et des voitures (chat échaudé...), nous partons tous vers 11h sur le site du mariage : Laguna Beach. Rien que le nom fait rêver, déjà...

 

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Et assied-toi bien, lecteur : cette fois, le cortège des 4 voitures aura raison de la circulation américaine. Nous ne perdons personne ! Les voitures sont reliées par un fil invisible et élastique et la créature articulée se déplace d'une file à l'autre, absorbant certains véhicules étrangers en son sein avant de les laisser la doubler pour cause de ralentissement abusif. Nous ne formons qu'un. C'est émouvant. Nous enchaînons les sorties et les miles comme des rois de l'asphalte et nous arrivons à Laguna Beach vers midi et demi.

 

LAGUNA BEACH

 

 

La station balnéaire est magnifique : elle déroule le long de l'océan des habitations claires un peu hétéroclites sur un relief assez valonné. Le type général est plutôt mexicain, les petites boutiques de surf en bois et les restaurants se mêlent aux maisons privées et hôtels de bord de mer de manière harmonieuse et vraiment très jolie. Ça sent la marée. Pourtant, le drame se prépare.

Nous trouvons de suite le restaurant où les futurs mariés ont réservé une table pour 25 Frenchies affamés. Découverte de la carte, on patiente un peu car Yann, qui est parti en quête de sa Camaro blanche pour le mariage, n'est pas encore au rendez-vous. Soit, nous allons quand même commander un petit désaltérant. La serveuse met du temps à arriver mais nous apporte finalement nos verres, en version refill, comme presque partout ici : on achète une boisson et on peut redemander un remplissage automatique autant de fois que nécessaire.

Yann arrive enfin, il doit être 13h passées. On est large. On a mis 2h dans les parcmètres, la cérémonie est calée à 18h, tout va bien. Pensons-nous. La commande passée, les plats nous sont servis presque 2 heures plus tard, alors que tout le monde crie famine et surtout commence à s'inquiéter du timing qui prend de plus en plus la direction du précipice.

Décollage "à l'arrache", direction les hôtels pour poser les valises et commencer à se préparer. La futur mariée, elle, n'a pas mangé avec nous. Elle est restée avec ses demoiselles d'honneur-copines-cousines-habilleuses pour se préparer. Évidemment, le largage des gens dans les hôtels ne se fait pas sans soucis et nous perdons énormément de précieuses minutes entre le Seaside et le Capri à prendre les chambres (seul Yann peut le faire), répartir les clés et aider les suivants. Nous ne pouvons rien faire pour l'aider et restons plantés dans les lobbies tels de grosses tumeurs ronchonnes et impatientes. Je sens le stress monter en moi de façon vertigineuse : étant le photographe officiel de la cérémonie, je dois aller faire du repérage sur le site pour préparer une grosse photo surprise pour le groupe avant de m'attaquer à l'habillage de Prisca, la future mariée. Il est 16h passées et rien ne s'enchaîne comme prévu. Yann est plus tendu qu'un arc, ou qu'un string suivant qui le porte et Laguna Beach semble doucement se métamorphoser en Hell Beach, la Plage de l'Enfer.

Nous sommes déposés en catastrophe sur le site du mariage, un club de golf select où la terrasse avec vue plongeante sur le green et les montagnes environnantes est déjà occupée de tables décorées. Prisca et ses "minionnes" sont dans un état indescriptible, entre l'ultra-conscience de Spiderman et l'impuissance d'un bulot cuit face au déroulement des événements qui prennent un temps infini à s'enchaîner, et mal, encore.

 

 

 

Il est 17h passées, la cérémonie est pour dans moins d'une heure et rien ni personne n'est prêt, c'est juste la cata ! On demande alors à la wedding planner de bien vouloir décaler toute la soirée d'une heure. Elle essaie bien de gagner quelques minutes en mélangeant le vin d'honneur et je ne sais plus quel autre temps fort de la soirée. Nous la giflons sèchement pour qu'elle reprenne ses esprits. Non. Je plaisante. Mais c'est pas loin, dans l'esprit de chacun.

La cérémonie commencera donc à 19h au lieu de 18. Avec la conséquence que la lumière va drastiquement changer en une heure au coucher (le soleil se couche ici à cette heure-ci) et toutes les photos prévues n'auront pas le temps d'être prises. C'est Doisneau qu'on assassine !! La mort dans l'âme, au moins autant que les futurs mariés de devoir tirer un trait sur leur planning initial, je me gifle d'abord pour avoir osé me comparer à Doisneau puis pars quand même faire mes repérages pour la Big Photo sur le green, au milieu des golfeurs qui me tirent des balles dans toutes les directions sans ménagement.

 

Une vingtaine de minutes plus tard, je suis ramené en Camaro blanche à mon hôtel où, sur le palier, je découvre ébahi une grappe de demoiselles d'honneur-cousines-copines-habilleuses entourant une future mariée en stress ultra-conscient telles des abeilles autour de la reine, je découvre donc cette grappe sur le pas de la porte. Elle n'ont pas encore pu prendre possession de leur chambre, elles ne savent même pas dans quel hôtel elles sont fixées et doivent absolument se doucher et se préparer chez nous. Et là, elles sont dehors simplement parce que mon Olive est tout nu à s'habiller et se préparer également ! Je rejoins l'état d'ultra-conscience sans le costume de l'homme araignée. J'aimerais pouvoir le mettre, mon costume, moi, après une bonne douche.

 

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Jackie pour modèle...

 

Tout le monde se prépare comme il peut en jonglant entre les portes et les pièces et la suite (oui, nous avons une suite) de sorte que personne ne se voit en petite tenue. Un vrai vaudeville, sans les rires. Je finis par voler pas mal de photos de la mariée en cours d'habillage et de coiffage, puis l'ouragan de filles disparaît aussi rapidement qu'il est arrivé, tout en cris et gesticulations, laissant derrière elles un champs de ruines vestimentaires qui nous donnera l'impression demain de vivre un Very Bad Trip avec une chambre dévastée, jonchée de soutien-gorges et autres fers à friser.

 

      

 

 

19h. Nous arrivons sur le site de la cérémonie, où sont déjà rassemblés les invités, certains de ceux qui n'avaient pas été prévenus du changement d'horaire présents depuis 17.30. Arrivés sur le parking, il nous faut repartir d'urgence : Prisca a oublié les alliances dans notre chambre ! Horreur ! La série noire ne finira-t-elle donc jamais ?

La cérémonie débute vers 19.30, juste une heure et demi après l'heure initialement prévue. Le soleil est près de se coucher, le site est plongé dans la pénombre. On fera ce qu'on pourra pour les photos.

Les invités sont placés sur une butte, face au green, devant une arche fleurie en quatrième vitesse, le décor est magnifique. C'est en fait l'un des invités, Arnaud, ami du couple, qui va officier ! Les États-Unis reconnaissent et valident les unions prononcées par quiconque s'est déclaré devant les autorités, après quelques démarches administratives. Et évidemment, le mariage est validé en France également. Quelle émotion, quelle responsabilité !

 

 

La cérémonie se déroule dans une obscurité grandissante, à telle point que Yann a besoin de la lumière d'un téléphone portable pour lire ses vœux à sa chérie. Ça sera pour l'anecdote. Les discours prononcés, les regards échangés par les époux et les témoins en disent long sur les liens qui les unissent tous, l'émotion est palpable. Un mariage original et émouvant pour le p´tit dernier de notre famille, de cette génération.

 

 

Beaucoup de choses prévues (cadeaux, animations) sautent malheureusement faute de temps, mais la soirée se déroule dans la bonne humeur entre des plats ultra copieux et des surprises aux mariés concoctées par leurs amis. Puis vers minuit et demi, les premiers invités américains ou français (hors notre groupe) lèvent le camps et nous restons "entre nous" pour finir la soirée à danser dans une salle adjacente jusqu'à 2h, heure officielle de clôture du mariage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 Notre Avis sur 5 

 ... qui n'engage que nous!

 

Laguna Beach🤩🤩🤩

✅   Typique, sympa à traverser où pour y faire une halte.

❌  Beaucoup de monde... 

 

 

 

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Pourquoi "Ways and Days"?

Ways, c'est "chemins" en anglais. Et days, jours, bien sûr.

A travers ce blog, je partage ma double passion : la photographie et les voyages. Rien de bien extraordinaire, évidemment, mais ce ne sont pas de simples voyages "géographiques" qui me font parcourir des chemins aux quatre coins du monde, même si l'attrait est évident. Je fais également de la photo d'UrbEx, c'est à dire d'exploration urbaine, qui m'entraîne à découvrir des lieux abandonnés : capter le souvenir de cette vie passée, de cette agitation qui n'est plus, capturer les traces du temps, de ces jours, de ces années, envolés, le délabrement progressif des murs, des meubles, des objets oubliés, ces atmosphères pétrifiées, imaginer des vies souvent d'une autre époque, penser à ces âmes qui ont un jour parcouru ces lieux constitue pour moi autant de voyages temporels.

Chère lectrice, cher lecteur, tu trouveras une partie photos avec des galeries d'images, et aussi, si tu es plus intéressé(e), une partie carnets de voyage, ou tu pourras lire le récit au jour le jour de nos péripéties à l'étranger. Une dernière partie sera consacrée à l'UrbEx.

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