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- toutes les photos -

 

 

 

Le lever est difficile. Forcément, avec 4 heures de sommeil, on ne peut pas être fonctionnel. Je réveille les soldats quelques minutes après 5h, pour qu'on ait le temps d'aller s'acheter quelque chose pour le petit déjeuner qui apparemment n'est pas inclus dans la chambre (à 20$ toutefois, on va pas chipoter). Nous nous retrouvons finalement tous au Subway où les premiers arrivés dévalisent le stand de cookies. Nous optons pour des sandwiches-petit dej bien sympathiques avec jambon, jaune ou blanc d'œuf - non, pas les deux en même temps - plus un choix de légumes et même de sauce si l'on veut.

Le souci vient du plan de route. On ne sait pas où aller. Pas une ville-phare d'où partir. Non, le Grand Canyon est creusé par le Colorado et se visite semble-t-il au niveau de quelques failles. La plus proche de Las Vegas est la faille Ouest (West Rim), à environ 6h aller-retour. C'est là que se trouve le Skywalk, la passerelle en forme d'aimant au fond transparent qui s'avance au dessus du vide. Apparemment conçue par les indiens Navajo qui gèrent le site. Du coup, on entend tout et rien à leur sujet : ils violent les touristes qui vont aux toilettes, font bouillir les petits blancs.

Non, je plaisante. Mais l'accès est payant, et il paraîtrait qu'on ne prend pas de photos une fois la-bas, on en achète. Mais bon. À prendre avec de grosses pincettes.

La South Rim est plus loin. 8h aller-retour, ça va piquer les yeux. Mais d'après les photos, ça a l'air plus joli, encore. Et c'est de cette faille que les dépliants parlent le plus. Notre voiture (Christophe & Lélia, nous 3) décide d'y aller. On n'est pas venus ici pour rogner sur les temps de trajet ou les vues. De toute façon, on ne pourra pas se suivre à 4 voitures (oui, nous avons des démissions aujourd'hui) donc tout le monde est d'accord pour faire deux équipes. Qui part pour la South Rim? Nous. Qui part pour la West Rim? Tous les autres ! Soit ! On vous montrera les photos !! Yann aurait bien voulu venir avec nous mais toute la famille Duche préfère aller à l'ouest (faut dire, ils y sont déjà en permanence - bon ok, elle était facile, pas pu m'en empêcher).

 

ON THE ROAD AGAIN...

 

Nous voilà donc partis à l'aventure. La freeway se déroule au milieu de paysages changeants. Nous commençons par une contrée aride, sèche, comme dans les films (ce qui est banal ici), puis la pluie nous rattrape, à notre grand désespoir, et la nature suit : des étendues de forêts de sapins, puis de la verdure partout, puis, au détour d'une colline, plus de pluie, la température remonte et le désert s'installe de nouveau, ocre. Incroyable. Les villes traversées le sont tout autant. Au milieu de rien, des grappes de lotissements entiers, aux centaines de maisons absolument identiques. J'espère au moins qu'ils ont internet. Ça ou vivre dans la Creuse, même combat, on dirait.

 

 

Nous faisons une pause essence-changement de conducteur-pipi dans une station Texaco à Ash Fork sur la route de Williams, où il faut comme partout ici payer son essence avant de se servir et demander la clé des toilettes pour pouvoir les utiliser. La clé des femmes est accrochée à une cuillère en bois, celle que le gérant me tend (et je pense qu'il me fait une blague) est attachée à une poignée de pompe à essence... Moins commode pour la mettre dans la poche, mais imperdable, tu en conviendras, lecteur. Eléa, comme à chaque fois depuis qu'on a fait de l'essence, nous nettoie les pare-brises avant et arrière à la raclette. On en profite pour lui faire prendre des pauses lascives contre la carrosserie. Oui, je suis ignoble. Mais c'est tellement marrant sur les photos.

 

     

 

Il est 11.41, nous arrivons au Grand Canyon National Park. nous avons roulé 4h30. À l'entrée du parc, on paye la fee de 25$ et nous apprenons qu'à partir de maintenant, il y a 70% de chance de pluie et d'orage aujourd'hui. Tsss. La gentille dame nous a remis un journal et un plan des points de vue. Nous découvrons que l'on peut laisser la voiture au parking et prendre des navettes gratuites qui longent la faille, avec un accès exclusif par endroits. Mais nous n'avons pas trop le temps. Nous suivons donc les conseils prodigués par les rangers dans le journal : d'abord une petite marche de 5 minutes à partir du Visitor's Center vers un point en particulier qui nous offrira notre première vision du Canyon. Nous sommes excités comme des gamins. Nous sommes à deux pas du Grand Canyon !! Et en parlant de deux pas, on ne croit pas si bien dire. Sur le chemin vers le Visitor's Center, nous passons à ces deux maudits pas d'une barrière protégeant du vide. Il est là. À quoi bon se retenir et suivre les conseils. Il est beau de partout !

 

 

Le spectacle est à couper le souffle. Rien à dire. Tout le monde a vu des photos du Grand Canyon. Les strates de différentes couleurs, le paysage martien, entre l'ocre et le rouge profond, c'est tout simplement merveilleux à voir en vrai. On apprend qu'il fait plus de 400km, pour une hauteur maximale de 1,5km ! C'est quand même pas rien. Mitraillage photographique. À peine arrivés à la rambarde de protection, Olivier émet un "OOoaaaah!" d'émerveillement, que j'attrape au vol et émets à mon tour. Même Eléa reste bouche bée. Énorme spectacle.

 

 

Un orage arrive par l'est. Les nuages noirs s'amoncellent déjà, une brume grisâtre s'élève et s'avance lentement entre les parois rocheuses. Nous shootons à en avoir mal aux index. Nous escaladons les rambardes pour nous avancer sur les rochers, à l'extrême bord du précipice. Les photos ne peuvent qu'en être meilleures ! Au bout d'une dizaine de minutes intenses pour tous la pluie arrive soudainement et fait courir tous les visiteurs dans tous les sens pour s'abriter. On voit quelques éclairs suivis du tonnerre. Je pense : "si je peux avoir un cliché d'éclair sur le Grand Canyon, je peux mourir sur l'instant."

Je suis en train de rédiger ce journal. Le souhait s'arrête là. Bon en même temps, ça m'arrange quand même, j'ai encore deux ou trois trucs à faire avant de passer l'arme à gauche. Nous apercevons également des condors de Californie. Beau complément à la scène déjà magique.

 

 

Il est 13h passées. Nous gardons à l'esprit qu'il nous reste quand même 4h30 de route pour le retour, il ne faut pas traîner. Mais on ne va pas en rester là. Nous allons faire quelques courses au Shopi du coin et mangeons rapidement. Les rangers du journal conseillaient également de suivre une route partant vers l'est sur une vingtaine de miles et de s'arrêter aux divers points de vue aménagés. Vingt-cinq miles. Presque quarante kilomètres. En plus des 260 et des brouettes entre Las Vegas (260 miles bien sûr, ce qui fait 390 km) et le Grand Canyon National Park. On décide de ne nous arrêter qu'aux deux premiers, ça sera déjà bien.

Le premier est beau, m'a-t-on dit - je dormais - mais il pleut un peu, donc on ne s'arrête pas. Le second par contre, Grandview Point, porte bien son nom.

 

 

La vue est spectaculaire. Deux percées de part et d'autre du point ou nous nous trouvons, en plus des nombreuses autres failles plus petites et au loin, éclairé par le soleil, le fleuve Colorado. L'artisan de cet merveille. On se croirait devant un tableau, ou un effet spécial au cinéma. La paroi est très pentue sous nous, malgré les sentiers de randonnée que les gens empruntent... pour se rapprocher du bord, encore et toujours ! On ne va tout et même pas rester derrière cette imbécile de barrière !

Nous contournons et descendons, tous les 3. Nos compagnons de route, Christophe et Lélia sont plus malins : ils ont trouvé un autre spot de photo avec vue imprenable... et sans descendre autant (nous le testerons au retour). Eléa descend, très chic dans sa combi-jupe turquoise avec à l'épaule son mini sac et aux pieds ses chaussures de mariage, qu'elle ne quitte plus depuis quelle à déchiré sa robe (et depuis qu'elle a eu des ampoules avec ses tongs). Elle escalade les pierres, passe sur ou sous les rochers et nous nous retrouvons, bientôt rejoints par Olivier, tous les 3 assis sur une énorme plateforme inclinée vers le précipice, à faire des photos, s'amuser avec la GoPro et hurler nos prénoms avant de les entendre s'envoler, rebondir et se perdre à l'infini, de plus en plus loin dans le canyon. Tout en sécurité, évidemment.

 

        

 

Puis nous remontons, rejoignons les acolytes et leur spot. Encore plus magnifique, on peut s'avancer plus en avant et moyennant une gentille escalade en tongs (---) puis pieds nus parce que c'est beaucoup plus sûr, je me retrouve debout sur une colonne rocheuse vertigineuse à sauter dans tous les sens, pendant qu'Olivier et ma fille me prennent en photo. La vue est fantastique. Le sentiment de liberté étourdissant. Le silence, aussi, est impressionnant, si l'on fait abstraction des touristes, malgré tout assez calmes dans l'ensemble, comme si le lieu forçait sur tous un grandiose, un inviolable respect.

 

 

Mais il faut revenir et repartir. Il est 16.30 et Olivier a une grosse, très grosse envie qui vient juste de se déclarer. Une semaine de burgers, de sauces aussi grasses que les viandes et les frites qui les accompagnent ont fini par se décider à émigrer. Mais au mauvais moment.

Les yeux vitreux, mon Loulou est fébrile et ne peut déjà plus retenir un filet de bave qui se dépose doucement sur son menton. Non je plaisante encore, mais il reste très agité. Je reprends le volant, Eléa a déjà enfourné un nouveau DVD dans son lecteur pour la route et les deux autres ricanent comme des collégiens en le voyant en délicate position (bon, j'entends Lélia ronchonner d'ici : OK, moi aussi je ricane bêtement). J'ai ordre impératif de garer la voiture en catastrophe dès que les fourrés seront plus denses, ce que je fais quelques minutes plus tard pour voir Olivier partir d'abord au pas en ligne droite puis entamer des zigzags en trottinant avant de disparaître au loin. Eléa en profite pour aller se soulager également dans la direction opposée, et nous nous bidonnons à en pleurer pendant un moment. Puis il re-apparaît, le pas calme et posé... pour nous avouer qu'il s'est enfoncé dans la nature de notre côté tout en se rapprochant de la route de l'autre. Bref, tout est bien qui finit bien. Retour sans encombres, une pause pipi-photos à Trou-du-Q-du-monde, nous sommes sur le point d'arriver à Las Vegas. Ce soir, si l'on retrouve les autres, c'est visite du Strip. Ah oui, en route, un orage, au loin. Finalement, je les aurai eus, mes éclairs...

 

 

---

Nous avons retrouvé tout le monde... En piteux état. Des mines de dix pieds de long. Mais que s'est-il passé ? Pourquoi diable ces têtes déconfites ? Ils ont eu un souci mécanique. À une demi-heure de Las Vegas, juste après être partis, ils se sont arrêté pour voir le lac Mead, que nous avons passé aussi. Et là, impossible de redémarrer la voiture de Yann et Prisca. Obligés d'appeler un dépanneur, de poireauter 1h30 qu'il arrive pour que la voiture redémarre au même moment. Déplacement : 100$, merci, au revoir messieurs-dames.

Leur visite s'est déroulée à l'endroit voulu mais ils n'ont pas testé la passerelle car c'était bel et bien 80$ pour y monter, photo interdite, et pas plus de 3 minutes. Ils ont pris des navettes pour les accompagner sur les spots de vue, une soixantaine de dollars, déjeuner compris. Nous n'avons nullement regretté notre choix de conduire 1h30 de plus...

Nous partons assez tard en petits groupe sur Las Vegas Boulevard, alias le Strip. Rendez-vous au parking du Bellagio. Mais si, lecteur, tu te souviens? C'est l'hôtel-casino qui se fait voler son argent avec la femme du boss dans Ocean's Eleven avec Clooney et Brad Pitt. Bref. La façade est magnifique, incurvée devant un large bassin. Nous rentrons donc dans le parking, garons la voiture puis retrouvons un groupe parmi la foule qui s'amasse devant le bassin, sur le trottoir, pour voir le fameux spectacle d'eau.

À 22h, le show commence. Petite musique classique, les jets d'eau se soulèvent avec grâce et en rythme avec les accords. C'est très joli et ça dure moins de 5 minutes. Tsss. Un peu déçus.

La foule est compacte, très compacte. Nous partons déambuler sur le Strip. De part et d'autre des voies de circulation, la démesure américaine. En face du Bellagio, le Paris Las Vegas. Une Tour Eiffel réduite à moitié (elle devait être identique à la vraie à l'origine mais l'aéroport était trop près) enjambe l'hôtel à thème, à côté duquel se trouve un Arc de Triomphe d'une bonne quinzaine de mètres de haut. Pour compléter le tout, un aérostat identique au premier des frères Montgolfiers diffuse des pubs en hauteur.

 

 

À droite du Bellagio, le monumental complexe du Caesar's Palace, constitué de plusieurs bâtiments, tous décorés sur le thème de la Rome Antique. À côté de l'hôtel, rien moins qu'un Colisée miniature, des colonnades plantées de cyprès, un César en simili-albâtre, pour faire court. Presqu'en face, le Venitian. Olivier tenait absolument à y aller. Apparemment, Venise a été reconstituée à l'intérieur, c'est donc à voir. Mais d'abord, nous allons dîner. Nous sommes debout depuis 5h du matin, avons roulé 9h et il est presque 23h et nous n'avons toujours pas mangé. Eléa n'en peut plus, elle pleure de fatigue, la foule et les casinos ne l'intéressent pas. Nous nous arrêtons dans un restaurant non loin du Caesar's Palace et nous posons.

Une fois sortis, Eléa va beaucoup mieux, on peut se rendre en vitesse au Venitian. Tout est démesuré ici, et tassé sur le Strip. L'hôtel nous paraît près mais nous devons marcher bien 10 minutes pour y accéder.

Le choc. L'hôtel-casino est de style vénitien, avec un canal devant et des gondoles, des vraies. Le mini-canal poursuit son court sous une reproduction du pont Rialto, c'est donc qu'il va à l'intérieur. Nous y allons aussi. Le grand hall de l'hôtel est à l'étage. Le plafond est décoré de moulures et de peintures gigantesques. Je ne suis pas spécialiste, mais il y a un petit air de sixtine dans les représentions. Je cherche machinalement un homme touchant le doigt de Dieu mais non. Cela reste quand même magnifique.

Nous passons le hall et nous retrouvons dans une reconstitution d'une rue typiquement italienne, avec un ciel peint ! C'est à peine croyable. Tout est faux évidemment, mais l'effet est saisissant. Le ciel peint est très réaliste et assez étourdissant du fait de la proximité. Lorsqu'on est à l'extérieur et qu'on se déplace, les nuages sont tellement haut qu'ils ne bougent pas. Ici, ils sont au plafond et en marchant ils donnent l'illusion de se déplacer, c'est très particulier et magnifique. On se serait vraiment cru et plein jour. Nous retrouvons notre canal avec des gondoles appontées. Le clou du spectacle ? La place Saint-Marc ! Oui, lecteur, ils ont reconstitué la place St.-Marc, sauf que celle-ci ne donne pas sur la lagune mais a quatre côté. C'est étourdissant, faute de meilleur mot. Le ciel ici n'est pas éclairé, mais les lampadaires tous allumés donnent une note calme et cosy à la scène. Les mots me manquent, vraiment.

 

 

Nous ne pouvons pas entrer dans le Caesar's Palace faute de temps. Il est 1h du matin et nous sommes encore sur le Strip, direction le parking général du Bellagio pour récupérer la voiture. Évidemment, on se trompe et on se retrouve dans le valet parking, le parking des gens riches qui font garer leur voiture. Belle collection mais on se fait vite et gentiment dégager car on n'a rien à faire ici. Obligés de passer par le lobby du Bellagio, nous y passons quelques minutes, bouche bée tellement tout est beau. Une fontaine à l'intérieur, puis une expo de fleurs et légumes géants, dans un espace à l'arrière. Tout est à la limite du kitsch, si la démesure ne venait asseoir le style. Ne parlons même pas des toilettes, j'ai fait pipi au Bellagio. J'ai vécu, moi !

 

 

Coucher à 2h. On va encore être frais demain, pour mon cadeau d'anniversaire.

 

 

 

 

 

 

 Notre Avis sur 5 

 ... qui n'engage que nous!

 

Grand Canyon (South Rim) : 🤩🤩🤩🤩🤩

✅   Encore et toujours un incontournable et un inoubliable. Pour les fanas de grands espaces et de nature. A ne surtout pas manquer.

❌  Choisir la période, il peut y avoir du monde, bien que l'espace aide à relativiser...

 

 

 

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Pourquoi "Ways and Days"?

Ways, c'est "chemins" en anglais. Et days, jours, bien sûr.

A travers ce blog, je partage ma double passion : la photographie et les voyages. Rien de bien extraordinaire, évidemment, mais ce ne sont pas de simples voyages "géographiques" qui me font parcourir des chemins aux quatre coins du monde, même si l'attrait est évident. Je fais également de la photo d'UrbEx, c'est à dire d'exploration urbaine, qui m'entraîne à découvrir des lieux abandonnés : capter le souvenir de cette vie passée, de cette agitation qui n'est plus, capturer les traces du temps, de ces jours, de ces années, envolés, le délabrement progressif des murs, des meubles, des objets oubliés, ces atmosphères pétrifiées, imaginer des vies souvent d'une autre époque, penser à ces âmes qui ont un jour parcouru ces lieux constitue pour moi autant de voyages temporels.

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