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Le réveil est une nouvelle torture. Nous nous extrayons des draps à 8h30 pour un rendez-vous initialement prévu à 9h dans le lobby de l'hôtel. On est large. Tout le monde ne sera de toute façon pas prêt avant 9h30, on connaît la chanson. On fait les bagages, je vais acheter le petit dej au Subway et pars en courant sur Fremont Street pour finir quelques achats. Yann et Prisca partent à la poste acheter des timbres pour presque tout le monde.

Puis deux équipes de nouveau : ceux qui m'accompagneront pour mon cadeau d'anniversaire, et les autres qui continueront leur visite du Strip, mais de jour. Avec moi : Olive, Yann, Olivia et Yannick. Ma fille n'est pas très contente, elle sent que la matinée va être très très longue sans moi et à visiter les hôtels dont elle se moque éperdument. Petites bises de consolation, gros câlins et nous voilà partis pour la Stratosphere, la seule et unique tour de Las Vegas qui culmine à 1 149 pieds (350m, soit 20m de plus que la -vraie- Tour Eiffel) au dessus de la ville et au sommet de laquelle se trouvent 3 attractions à sensations fortes de fête foraine. Mon cadeau d'anniversaire de Yann et Prisca. Mes compagnons de misère payent leur montée et leurs tours de manège au rez-de-chaussée (20$ la montée au sommet quand même, et sans les tours !) et nous prenons l'ascenseur pour le 109e étage. En moins d'une minute. C'est déjà une attraction en soi...

 

 

Je commence par un tour de XScream avec Olivier : un wagon de 8 places disposées 2 par 2 qui coulissent sur un rail fixé sur le bord de la tour en balançoire, de sorte que quand le wagon glisse à une extrémité, le rail bascule dans le vide, et nous avec. Sympa mais pas le grand frisson.

J'enchaîne avec l'Insanity avec Yannick, une vingtaine de minutes après que le manège ait été fermé pour "souci mécanique". C'est engageant. L'Insanity est une sorte de pieuvre déportée au-dessus du vide. Aux cinq bras qui pendent sont accrochés 10 sièges tournés vers le centre. Une fois dans le vide, l'ensemble tourne et la force centrifuge fait s'écarter les bras les uns des autres. On finit par se retourner à mi-chemin de l'horizontale, face au sol, à quelques centaines de mètres au-dessous. À voir de loin, ça semble facile, mais une fois dessus, crois-moi lecteur intrépide, c'est un autre refrain. Le vide est impressionnant, la vitesse de rotation étourdit rapidement. Cela ne fait pas peur mais remue un peu quand même...

 

 

Dernière attraction que je redoute vraiment pour le coup : le Big Shot. Traduire : le gros coup (de feu). Prenez une tour très, très haute et plantez-y une structure métallique qui ressemble à une grosse antenne, histoire de lui rajouter quelques dizaines de mètres. Sur chacune des 4 faces de la structure, accrochez-y 4 sièges, ce qui fait de la place pour 16 masochistes. Une fois assis, on sent le moteur du manège monter en pression. On prend place avec Olivier, moi, la cervelle encore un peu en pâté après l'Insanity. Je m'attends à monter tout en haut puis à être lâché d'un coup. L'horreur.

Le Big Shot. On ne nous monte pas en haut. On nous y propulse, comme si on était tenus par un gros élastique. En une seconde, on se retrouve tout en haut de la structure. Comme dans un dessin animé, j'ai l'impression d'avoir laissé ma peau en bas et que je ne suis plus qu'un tas d'os. À peine je réalise ce qui vient de se passer qu'on redescend. La chute est libre l'espace de quelques mètres, les fesses décollent des sièges, avant que le bloc s'enclenche de nouveau sur la crémaillère qui amortit un peu la descente. Juste pour la rendre supportable et moins insoutenable.

 

J8 hg1

 

Nous redescendons par à coups, par rebonds amortis. Fiou, celui-là me mettait mal à l'aise. IL EST ÉNORME !! Olivier n'a droit qu'à un tour, donc il redescend. Moi, mon cousin m'a offert un package illimité, donc je me remets de suite dans la file et me voilà reparti. J'en profite mieux cette fois que je sais à quoi m'attendre. La première montée est quand même terrible. Les sièges ont l'air de buter contre une pièce tout en haut avant de retomber en chute libre. C'est une fusée. Tu n'imagines même pas le point de vue de malade tout en haut, lecteur. Un truc de fou, vraiment. Je refais un troisième tour pour faire un compte rond puis je retrouve le petit groupe.

 

 

Nous passons voir le Louxor et ses décors égyptiens démentiels avant de retrouver tous les autres sur le Strip. Mais pour l'heure, nous faisons une petite pause par les machines à sous. Elles sont incontournables car où qu'on veuille aller, on est tout le temps obligé de passer par une salle de jeux. Je joue mes premiers 2$ et je perds 2$. Je voulais jouer 20 ou 50, y passer plus longtemps, mais bon, j'aurais au moins joué à Las Vegas. Olivier joue 1$ et en empoche 18 au bout de 10 minutes ! Je suis vert. Bon c'est cool quand même, mais qu'est-ce que c'est addictif, même en jouant si peu. Olivier fait son malin évidemment, il saute partout. Il part encaisser ses gains. Photos.

 

 

Puis nous retrouvons tout le monde un peu plus loin et décidons qu'il est trop tard pour aller à Red Rock Canyon comme prévu. Nous partons directement pour Bakersfield. 4h de route. Nous passons par la station d'essence où chacun astique son pare-brise avant les 4h de route qui nous attendent. Dehors, la température est de 106°F. 41°C.

 

 

De toute façon on n'arrivera toujours pas à se suivre à 5 voitures. Donc on se désolidarise du peloton. Avec le GPS, on fait voiture-balai. S'il y a des perdus, on les retrouvera. Et ça tombe plutôt bien parce qu'Eléa n'a pas été faire pipi à la station, occupée qu'elle était à nettoyer les vitres. On s'arrête donc sur une vieille route latérale. Olive et moi poussons un cri de surprise au même instant : un vieux camion militaire est posté là, au bord de la route grignotée par le sable. Ici le paysage a radicalement changé. Que du sable, des boules ocres d'arbustes piquants et des pneus abandonnés. Et ce camion. Un spot d'UrbEx mobile et inattendu. Photos. La lumière est magnifique, le cadre désertique l'est tout autant, on ne peut pas ne pas prendre quelques photos. Olivier, Christophe et moi parcourons donc le site en long et en large, shootant tout ce qui bouge et le reste, tandis qu'Eléa vaque à ses besoins et s'amuse dans le camion (après inspection de ma part, on ne sait jamais ce que l'on peut trouver). En pleine action photographique, je me frotte un peu trop à ces boules de piquants, que j'emporte collés à mes tongs et mes mollets. Du coup, la fois suivante où je m'accroupis, elles me piquent toutes les fesses de concert. C'est idiot, mais ça fait mal !

 

J8 hg2

 

Nous arrivons à la nuit à Bakersfield. Une chute vertigineuse dans la classe d'hôtel. Celui-ci est un peu moyen. Mais bon, ne faisons pas la fine gueule, ce n'est que pour une nuit. Notre chambre n'a pas de lit pour Eléa, donc nous changeons de chambre et perdons du coup un lit queen size pour un normal, mais ma fille a au moins un lit et pas son matelas gonflable. La clim sent mauvais. Y'a les flics dans une autre chambre, un problème de voisinage. Dans une autre chambre encore, un chien. Nos voisins, eux, sont bruyants. Bref. il est temps de manger.

 

 

Il y a un McDo plus loin, mais la gérante de l'hôtel nous déconseille d'y aller, en particulier à pied, car le quartier craint un peu. Super. Ça sera donc fajitas au mexicain du coin ou rien. Finalement, tous les valides et affamés s'y rassemblent et nous mangeons de bons petits plats du sud. Je parle des valides car j'ai omis de mentionner que depuis le début de ce voyage, les gens tombent comme des mouches. D'abord Kassem et Mylène nous ont fait une simili-grippe-angine blanche dès le lendemain du mariage. Jour après jour, nous avons ensuite perdu toute la délégation antillaise, souffrants tous de maux de gorge et de tête. Puis les petits blancs ont fini par être touchés à leur tour : de mémoire, Olivier, Kristell, Sylvette. Kristell est une morte vivante depuis un jour. Sylvette ne parle plus aujourd'hui. L'hécatombe.

Nous nous couchons moins tard que d'habitude et la nuit se déroule sans encombre jusqu'à 5.30.

Je me réveille. Envie de pipi.

Je me lève à tâtons et me dirige vers la salle de bain. J'ouvre la porte et je trouve Olivier déjà occupé. Soit. J'attends. Je me recouche. Je me rendors certainement car au moment où il se recouche, Eléa se lève et me pique la place. Soit. J'attends. Nous sommes actifs, la nuit. Elle finit par sortir et je prends la place. J'allume la lumière, m'approche de la cuvette et découvre avec effarement ma brosse à dents dans la cuvette. Stupeur et tremblements, je ressors en tempête et annonce la nouvelle. Eléa est déjà recouchée, le dos tourné et je l'entends me dire :"c'est pas moi, elle y était déjà quand j'ai fait pipi."

Non mais je rêve ! Elle a vu ma brosse à dents dans la cuvette et elle a pissé dessus ! Sur quoi Olivier ajoute : "Ah c'est ça que j'ai entendu tomber. J'ai senti que je faisais tomber quelque chose mais je savais pas quoi." Pffff quelle bande de pouilleux, vraiment. Olivier croit bon d'ajouter : "Mais c'est bon, t'inquiète, l'urine, c'est stérile." Je m'effondre. Puis une crise de fou rire s'empare de nous. Tsss, pouilleux, va.

 

 

 

 

 

 Notre Avis sur 5 

 ... qui n'engage que nous!

 

Attractions de la Stratosphere : 🤩🤩🤩🤩🤩

✅   Attractions et vue sympa. Fragiles du coeur s'abstenir.

 

  

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Pourquoi "Ways and Days"?

Ways, c'est "chemins" en anglais. Et days, jours, bien sûr.

A travers ce blog, je partage ma double passion : la photographie et les voyages. Rien de bien extraordinaire, évidemment, mais ce ne sont pas de simples voyages "géographiques" qui me font parcourir des chemins aux quatre coins du monde, même si l'attrait est évident. Je fais également de la photo d'UrbEx, c'est à dire d'exploration urbaine, qui m'entraîne à découvrir des lieux abandonnés : capter le souvenir de cette vie passée, de cette agitation qui n'est plus, capturer les traces du temps, de ces jours, de ces années, envolés, le délabrement progressif des murs, des meubles, des objets oubliés, ces atmosphères pétrifiées, imaginer des vies souvent d'une autre époque, penser à ces âmes qui ont un jour parcouru ces lieux constitue pour moi autant de voyages temporels.

Chère lectrice, cher lecteur, tu trouveras une partie photos avec des galeries d'images, et aussi, si tu es plus intéressé(e), une partie carnets de voyage, ou tu pourras lire le récit au jour le jour de nos péripéties à l'étranger. Une dernière partie sera consacrée à l'UrbEx.

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