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Dernière ligne droite. Plus que 5 jours. Nous attaquons le cycle des randonnées de notre périple. On n'en a pas prévues de longues à cause de mon genou opéré (qui va mieux, merci) mais nous ne pouvions pas passer à côté des merveilles que la montagne islandaise n'offre qu'aux marcheurs.

Nous terminons en ce moment notre petit déjeuner. Je suis sur le canapé du salon à boire mon thé au melon (oui, j'ai voulu essayer, très sympa mais au bout d'une semaine j'ai des envies de crime) pendant que Pentax - je vous le donne en mille - trie ses photos à côté de moi en retenant un fou rire : la famille allemande qui prend son petit dej à table a vraiment un accent très, très particulier. Olivier vient de me lancer un regard "c'est quoi cet accent pourri ?", l'œil pétillant, alors que le père grommelait quelque chose à son fils avec un accent qui ressemblait fort à celui du chef cuisinier suédois dans le Muppet Show (celui qui cuisine n'importe comment). Il a la connerie sur lui, donc j'évite de le regarder pour ne pas éclater de rire et me concentre sur ma tablette. Allez, mieux vaut partir, c'est plus raisonnable. J'en ai puni en classe pour moins que ça !

Nous partons pour le Skaftafellsjökull et je suis fier de t'annoncer, lecteur assidu, que je viens de taper ce nom sans en vérifier l'orthographe et je suis presque sûr de moi, signe que mon islandais s'améliore de jour en jour (takk ! Merci !).

Sur la route défilent les paysages de malade habituels, nous nous arrêtons quelques fois pour ne rien perdre puis nous roulons. Nous roulons. La chaîne de montagnes prend des airs de canyon, de grand canyon. D'ailleurs nous nous arrêtons une énième fois en plein milieu de la route qui s'étire à l'infini avec en fond une muraille gigantesque. On est aux States !

 

 

Nous roulons depuis un moment quand il finit par nous sembler que nous roulons depuis trop longtemps. Coup d'œil à la carte de la tablette : Sainte Horreur, nous avons dépassé le site d'au moins 20km ! Tension immédiate dans l'habitacle, nous restons néanmoins calmes et retraçons notre route jusqu'à l'embranchement que nous avons manqué (et qui pourtant était bien indiqué).

Sur place, le Centre d'Information pour les touristes et le camping sont le point de départ des différentes randonnées qui parcourent le parc national de Skaftafell. Nous avons sélectionné deux sites à voir : Svartifoss, une cascade sur fond de colonnes basaltiques, et une approche au plus près du Skaftafellsjökull, le glacier.

Les deux randonnées sont simples et assez courtes : 1h30 aller-retour pour la cascade et 1h pour le glacier. Ça tombe bien, nous n'avons guère plus de temps à leur accorder malheureusement. Pentax et Nikon sont encore et toujours dans le rush.

L'accès à Svartifoss est assez raide mais la balade sympa. Svartifoss, en islandais, ça signifie "cascade noire". Effectivement, elle est flanquée de colonnes de basalte noir tranchant sur le vert de la végétation alentours. Nous y passons une bonne heure à faire nos photos, nos réglages, avec filtres, sans filtres, bref, l'horreur pour un non-photographe qui voyagerait avec nous...

 

 

Nous montons un peu plus haut et nous retrouvons au sommet devant un panorama magnifique du glacier et de la plaine en face.

Retour à la voiture, il est 13.45. On mange rapidement assis sur le pare-choc arrière et nous voilà repartis pour aller voir le front du glacier, et surtout l'entendre craquer comme nous le promet mon Lonely.

2,5km plus loin, nous y sommes. Le glacier s'arrête devant un petit lac où dérivent quelques icebergs. La neige est noire de gravier, le glacier est sale. Son front est hérissé de formations de glace pyramidales qui forment de mini-canyons. Les dimensions sont hors norme et impressionnantes. Ou je dois être impressionnable, je ne sais pas.

 

 

Nous rentrons sous une pluie qui prend de plus en plus d'assurance et finit par tomber franchement lorsque nous atteignons la voiture. Nous avons de la chance, mis à part à Myvatn, la pluie est souvent tombée au moment où se terminaient nos visites.

 

 

Il nous reste deux sites à voir avant d'embarquer au ferry pour aller passer la nuit sur Heimaey, qui fait partie de l'archipel des Vestmannaeyjar, les îles Vestmann. Nous poursuivons notre chemin sur le route 1 en direction de Foss á Siðu, une autre cascade que nous trouvons sans difficultés mais dont l'accès est fermé pour une raison inconnue. Elle est en bord de route et il paraît que lorsque le vent souffle fort, il parvient à faire remonter l'eau le long de la paroi ! Nous n'y restons pas longtemps. Nous passons ensuite voir un petit canyon vieux de quelque deux millions d'années : Fjarðrárgljúfur. Magnifique, mais la pluie nous devance cette fois et nous n'allons pas très loin. Juste assez pour permettre à Olive d'enfiler son poncho. Une vision qui vaut tous les glaciers du monde !

 

J10 hg1

 

Il est 17h. Nous devons impérativement reprendre la route en direction du ferry, en face des îles, à 140 km de là. Sur le route, toujours les mêmes surprises : nous nous retrouvons en l'espace de quelques centaines de mètres dans un décor improbable où des mousses vert clair mangent absolument tout, arrondissant la moindre arrête de rocher ou la moindre aspérité. Nous sommes obligés de nous arrêter pour quelques clichés ! C'est unique !

 

 

Et encore plus unique lorsque nous mettons le pied dessus : on se croirait sur une moquette très épaisse, on ne sent presque pas les rochers dessous, c'est incroyable ! Photos.

 

Puis en l'espace de quelques dizaines de mètres, la colonie de mousses disparaît brusquement et fait place à une plaine rocailleuse hérissée de grands cônes de pierres, de cairns ou de tertres arrondis avec des cailloux au sommet. A perte de vue. Étrange pays où conduire est tout sauf lassant.

 

VESTMANNAEYJAR

 

Ça y est, nous venons de prendre place dans le ferry. Nous avons apparemment encore manqué la route et avons rejoint le port par un itinéraire bis : une route non goudronnée, une de plus. Mais nous sommes à l'heure pour l'embarquement. Double pont pour les voitures, l'étage supérieur sur lequel je me gare se lève doucement pour permettre à l'étage inférieur de se remplir. C'est parti pour une demi-heure de traversée pour rejoindre Heimaey, la seule île de l'archipel à être habitée. Le petit cours d'histoire sera pour demain. La traversée n'en est pas moins féérique, avec ses îles si photogéniques, plantées (au moins pour deux d'entre elles) d'une maison avec ses moutons.

 

 

__________

 

Il est 23.17 exactement et je ne vais pas tarder à fermer les yeux, après un repas sympa dans un resto-grill où nous avons encore mangé de l'agneau. Pas super gracieuses, les serveuses, parce qu'on est arrivés un peu tard, je pense. Du coup, la première a omis de nous dire que l'entrée (une soupe) était en self-service à l'entrée, dans la grande marmite électrique que nous avons pourtant vue dans beaucoup de restaurants. C'est vrai qu'ici souvent, les soupes sont en accès libre. Et la seconde a essayé de nous arnaquer sur le prix de la bière, par Þor (Thor)!

Bon enfin, tout ceci n'est pas grave : la ville est si jolie.

Une vraie ville, avec des magasins, des intersections et même des feux tricolores. Une grand surprise pour nous. On s'était déshabitués de la civilisation.

Et ça fait du bien.

 

 

 

 

 

 

 

 Notre Avis sur 5 

 ... qui n'engage que nous!

 

Cascade Svartifoss: 🤩🤩🤩🤩

✅  Magnifique cascade dans un cadre minéral de colonnes basaltiques. Petite rando de 45 min pour l'atteindre. Sympa.

 

Canyon Fjarðrárgljúfur : 🤩🤩🤩🤩

✅  Découvert en été mais sous la pluie, revisité en hiver sous la neige, toujours magique et magnifique.

 

Vestmannaeyjar (traversée) : 🤩🤩🤩🤩

✅  Traversée très photogénique, surtout à l'approche des îles et ses suprenantes habitations isolées.

 

 

 

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Pourquoi "Ways and Days"?

Ways, c'est "chemins" en anglais. Et days, jours, bien sûr.

A travers ce blog, je partage ma double passion : la photographie et les voyages. Rien de bien extraordinaire, évidemment, mais ce ne sont pas de simples voyages "géographiques" qui me font parcourir des chemins aux quatre coins du monde, même si l'attrait est évident. Je fais également de la photo d'UrbEx, c'est à dire d'exploration urbaine, qui m'entraîne à découvrir des lieux abandonnés : capter le souvenir de cette vie passée, de cette agitation qui n'est plus, capturer les traces du temps, de ces jours, de ces années, envolés, le délabrement progressif des murs, des meubles, des objets oubliés, ces atmosphères pétrifiées, imaginer des vies souvent d'une autre époque, penser à ces âmes qui ont un jour parcouru ces lieux constitue pour moi autant de voyages temporels.

Chère lectrice, cher lecteur, tu trouveras une partie photos avec des galeries d'images, et aussi, si tu es plus intéressé(e), une partie carnets de voyage, ou tu pourras lire le récit au jour le jour de nos péripéties à l'étranger. Une dernière partie sera consacrée à l'UrbEx.

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