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Après une courte nuit, nous voilà debout vers 8h pour débuter notre première journée de visite. Au programme : la vallée du Haut-Douro classée Patrimoine mondial par l'UNESCO et ses vignobles qui taillent et décorent les collines en terrasses aux lignes gracieuses suivant les courbures naturelles du terrain et qui donnent l'impression, vues des sommets, que l'ensemble a été dessiné en arabesques.

Le petit déjeuner ne mérite pas plus d'une ligne : insipide, peu varié, c'est vraiment le strict minimum. Nous décollons vers 10h, direction Peso Da Regua, notre point de contact avec la vallée avec son viaduc monumental et son pont Eiffel avant d'emprunter la route sinueuse qui nous fait longer le Douro par la rive sud pour rejoindre le petit village de Pinhão, que l'on découvre au loin, blanc, magnifique, encaissé au fond de la vallée.
Nous parcourons rapidement les rues animées, jetons un oeil à sa gare dont les "azulejos" (les carreaux peints) sont renommés et le quittons par l'est pour monter plus haut, toujours plus haut et avoir une vue d'ensemble spectaculaire comme nous la promettent nos guides.

 

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LA MAMIE DE CASAL DE LOIVOS

 

En suivant la direction d'un point de vue panoramique, nous arrivons au village de Casal de Loivos aux quelque centaines d'âmes, aux ruelles étroitissimes et pentues, aux maisons colorées, décaties, suranées ou abandonnées, avec ses rideaux de bandes plastique venus d'un autre temps, son linge qui sèche accroché au mur entre deux portes d'entrée entrouvertes et qui laissent entendre aux rares passants les journeaux télévisés hurlant depuis l'intérieur... Nous déambulons quelques dizaines de minutes et finissons par rencontrer une habitante qui sort de chez elle pour voir qui est la source de tant de commotion dehors : les cliquetis de nos appareils photo dénotent certainement dans ce paysage ! Nous sommes repérés. Des touristes.
La mamie sort, en tablier de maison, le visage illuminé de son plus grand sourire, et Dieu sait qu'il est grand, ce sourire, avec toutes ces dents manquantes... Je sors mon plus beau "Bom dia" chantant bien comme il faut, elle sourit encore plus si c'est possible, me répond la même chose et en regardant sa montre me raconte (probablement) que comme il est midi bien passé, il vaut mieux dire "Boa tarde". Je m'exécute promptement et elle devient ma nouvelle meilleure amie. Elle commence à nous tenir une conversation fort passionnante certainement mais parfaitement incompréhensible. Seuls ses gestes nous laissent deviner qu'elle nous indique peut-être quoi visiter dans son village. Je lui réponds que tout ici est "muito bonito", très beau, ce qui est vrai. Olivier bifurque alors dans une autre ruelle tout en lui souriant en espagnol (oui, il n'a pas encore décroché de l'Espagne et doit se faire violence pour remplacer ses "gracias" par des "obrigado" marmonnés de dépit).
Mamie continue de me faire un signe de "vas-y, là-bas" de sa main, en continuant de parler, alors que je m'éloigne d'elle dans une ruelle dont je pourrais toucher les murs opposés rien qu'en écartant les coudes tellement elle est étroite. Elle est maintenant appuyée au mur d'une main et me regarde, comme pour voir si je fais bien ce qu'elle me demande. Cela devient gênant. Et dès que je me retourne pour voir si elle est encore là, un nouveau sourire, un geste de la main "c'est ça, vas-y !" ("Dégage??") et je m'enfonce encore plus en avant dans la ruelle. Et là, en me retournant, je la vois : l'église, bien sûr ! "Aahh, a igreja!!" lui sors-je dans un nouveau grand sourire, et elle de me répondre "Sim!! A igreja!!" ("oui, l'église !") suivi d'autre chose d'incompréhensible pour moi.
Je m'avance jusqu'au portail de cette église, une porte latérale en fait, fermée à clé. Je me retourne, fais signe à Mamie que c'est fermé et elle me refait un sourire et un geste de la main "vas-y!"... la porte est en fait ouverte ! Trop forte, Mamie !
Je fais un rapide tour de l'église qui n'a franchement rien de spécial, étant fermée de surcroît, puis retrouve Pentax plus loin, après avoir traversé un passage sombre ente deux maisons où sèchent des culottes, des soutien-gorges et aussi des oignons au sol. Arrivé au bas de l'escalier, une autre mamie, plus jeune, sort de chez elle et me lance un grand sourire avec un grand bonjour de la main. Ils sont vraiment tous adorables pour l'instant, ces Portugais !

 

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L'ARNAQUE

 

Il fallait bien qu'on se fasse avoir au début. Voilà, c'est fait. Nous redescendons à Pinhão pour déjeuner vers presque 14h et décidons de nous poser au bord de l'eau dans une cahute branchouille pour touristes. C'est là que le bât blesse : une quinzaine de clients patientent alors que la patronne est seule à servir, desservir et encaisser pendant qu'un cuisinier hipster donc barbu aux moustaches à la Hibernatus se démène dans une cuisine pour Playmobils... Nous attendons presque une heure pour être servis trois misérables plats de tapas sortis tout droit du Lidl du coin... pour près de 40 euros quand même!! Bon on a tout de même goûté le meilleur porto du monde, ou du moins que j'ai jamais goûté avant. Une dégustation de malade, vraiment. Rien à voir avec celui qu'on achète en grande surface évidemment : celui-ci est bien plus corsé, goûteux, parfumé, long en bouche... j'en aurais presque allumé un cierge à l'église de la Mamie si elle avait été ouverte (l'église, bien sûr). Mais bon, une bien belle arnaque quand même qui nous met de fort mauvaise humeur.

 

 

QUINTA NOVA

 

L'après-midi raccourci qui en découle part donc en quenouille. Plus aucune organisation, nous tournons et virons dans le Haut-Douro en prenant quand même moultes photos, mais loupons l'heure de la visite des caves d'un domaine que l'on voulait découvrir : la Quinta Nova, dont le Lonely Planet nous fait des louanges. Nous y arrivons trop tard, mais en profitons pour faire une seconde dégustation de porto "fait maison", un normal et un vintage. Sainte Marie Mère de Dieu, mais qu'est-ce qu'ils mettent dans leur porto !? C'est du nectar, c'est du petit Jésus liquide, un billet de lotterie gagnant à boire... la dégustation se déroule en extérieur, sous une tonnelle de vigne, face à la spectaculaire vallée du Douro baignée de soleil, c'est magique ! Nous repartons avec une bouteille.

 

 

Retour sans heurts, je tombe en panne de batterie de GoPro, déjà le premier jour, ça promet, je ronchonne donc sur une bonne partie du retour, puis Pentax me donne un os pour me changer les idées : je suis chargé de trouver un resto correct pour ce soir, dans Vila Real. Cette fois, nous suivrons les recommendations des guides.
Et le restaurant auquel nous nous arrêtons vers 20h, dans une rue piétonne désertique qui ferait passer celle de Libourne pour les Champs-Elysées la veille de Noël, le Transmontano, est une très agréable surprise : copieux, local, pas cher et très bon. Une excellente manière de conclure cette première journée portugaise.

 

 

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 Notre Avis sur 5 

 ... qui n'engage que nous!

 

Vallée du Haut-Douro🤩🤩🤩🤩🤩

✅   Avec un lieu classé au Patrimoine mondial, on ne peut guère se tromper. Magnifique vallée, des vignes à perte de vue sur les coteaux et disposées de manière à faire immanquablement penser aux cultures de riz asiatiques, en terrasse.

Quinta Nova : 🤩🤩🤩🤩

✅  Peut-être une belle visite, mais nous ne savons pas, arrivés trop tard. Par contre, le cadre est majestueux et la dégustation... divine!

❌  L'heure, c'est l'heure!

 

 

 

 

 

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Pourquoi "Ways and Days"?

Ways, c'est "chemins" en anglais. Et days, jours, bien sûr.

A travers ce blog, je partage ma double passion : la photographie et les voyages. Rien de bien extraordinaire, évidemment, mais ce ne sont pas de simples voyages "géographiques" qui me font parcourir des chemins aux quatre coins du monde, même si l'attrait est évident. Je fais également de la photo d'UrbEx, c'est à dire d'exploration urbaine, qui m'entraîne à découvrir des lieux abandonnés : capter le souvenir de cette vie passée, de cette agitation qui n'est plus, capturer les traces du temps, de ces jours, de ces années, envolés, le délabrement progressif des murs, des meubles, des objets oubliés, ces atmosphères pétrifiées, imaginer des vies souvent d'une autre époque, penser à ces âmes qui ont un jour parcouru ces lieux constitue pour moi autant de voyages temporels.

Chère lectrice, cher lecteur, tu trouveras une partie photos avec des galeries d'images, et aussi, si tu es plus intéressé(e), une partie carnets de voyage, ou tu pourras lire le récit au jour le jour de nos péripéties à l'étranger. Une dernière partie sera consacrée à l'UrbEx.

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