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Réveil difficile encore une fois en raison de la chaleur et de l'absence de clim dans la chambre. Nous nous préparons et quittons rapidement la guesthouse pour se faire un premier petit plaisir : le petit déjeuner en terrasse avec des pâtisseries locales, à savoir : les pasteis de nata.

L'air se réchauffe doucement en ce dimanche matin, il est 8h45 et les rues sont quasiment désertes, sauf quelques touristes déambulant avec leurs bagages et des sportifs en baskets. Nous nous asseyons à une terrasse après avoir chargé la voiture et descendu deux rues en suivant les rails du tram touristique de Porto : un modèle tout droit sorti des années 30, jaune et peint de grandes lettres marron. Typique.

Nous faisons l'ouverture des salons de thé et autres boutiques de petit déj : nous sommes même obligés d'attendre 5 minutes avant l'heure d'ouverture "officielle". Ils n'ont pas l'air pressé.
Deux pasteis plus tard et une autre pâtisserie chacun que la décence ne m'autorise pas à nommer (mon croissant au chocolat était dégueulasse, au passage), accompagnés de jus d'oranges et de thé ou de chocolat, nous retournons à la voiture et quittons Porto avec pour ma part l'étrange sentiment de laisser dernière nous une des plus belles sinon la plus belle étape de notre voyage pourtant à peine entamé. Comment une autre ville pourrait-elle battre Porto ? On entendait même des touristes français dans la rue, hier, dire que Lisbonne n'avait rien à voir...

 

 

AVEIRO

 

Nous mettons le cap sur Aveiro, que d'aucun ici appellent la Venise du Portugal. Ça fait envie, évidemment. Cela fait de suite moins envie en arrivant sur place : un canal principal sert de pataugeoire à de longues barques déguisées en gondoles pour daltoniens (tellement les couleurs pourraient servir d'étalons pour mires télévisuelles) sur lesquelles s'entassent des hordes de touristes tous chapeautés d'une casquette blanche. Et ils font la queue, en plus ! Nous n'en croyons pas nos yeux. Le soleil est presque à son zénith, il assène des 39°C à qui s'aventure sous ses rayons et ces gens n'ont rien d'autre à faire qu'enfiler une casquette qu'on leur a vendue avec un ticket et faire une queue jouasse avant d'aller s'entasser sur ces embarcations afin de faire un tour sur ce canal bordé de ciment, lui-même bordé de bitume et de trottoirs, eux-mêmes bordés d'immeubles, le tout longeant une lagune où l'on n'a même pas vu un seul oiseau. Au secours !
Olivier veut en avoir le coeur net. C'est un indécrottable optimiste : ce canal doit bien mener à quelqu'endroit sympathique à voir quand même ! Nous le longeons un moment dans la ville, au milieu des magasins fermés et des immeubles de tôles brûlantes. Soudain, il s'arrête. Tout simplement. Le canal ne va pas plus loin qu'un mur de béton. Une, puis deux embarcations de joyeux touristes casquettés arrivent à cette extrémité et nous sommes à peine surpris de les voir faire demi-tour, comme si de rien n'était. Ahurrissant.
Pourquoi les guides nous signalent ce lieu ? C'est incompréhensible. De l'autre côté de la ville, il y a une brocante, donc tout est plus animé, mais nous ne voyons aucun monument digne de ce nom, aucune attraction ou activité possiblement intéressante à faire.

 

 

VISEU

 

Direction Viseu, à 80 km d'Aveiro, elle-même à une soixantaine de Porto. Un sacré détour pour rien. Ici, le patelin est décrit comme charmant, typique avec ses ruelles traditionnelles, ses restes de muraille et son église tout en granit du 12e siècle. Soit. Nous y arrivons après midi, sous un soleil implacable. Il n'a jamais fait aussi chaud depuis que nous sommes au Portugal. En même temps, nous sommes à l'intérieur des terres, donc c'est normal. Le coeur de la ville est fort agréable avec ses parcs et sa verdure, mais fort mort en ce dimanche midi. Sont-ils tous à la messe ? C'est bien désert. Nous ne voyons aucun commerce de restauration ouvert non plus, c'est surprenant.
Nous montons sur le pic rocheux où a été érigée l'église, la visitons pendant un baptême (et nous sentons bien... touristiques avec nos sandales, nos bermudas et non débardeurs au milieu de tous ces gens bien habillés), puis visitons l'autre église plus récente qui lui fait directement face de l'autre côté de la place écrasée de soleil avant de finir par nous trouver un petit resto ouvert non loin ou nous prenons une table espacée des autres pour se mettre à l'écart... jusqu'à ce qu'un groupe de 4 retraités français viennent se coller à nous. Mauvaise pioche.

 

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COIMBRA

 

Dernière étape de la journée : Coimbra, LA ville universitaire du Portugal par excellence depuis un demi-millénaire et aussi sa capitale médiévale pendant un temps. L'université se dresse au sommet d'une colline, entourée d'un labyrinthe de ruelles qui marquent les limites de la vieille ville.

 

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Nous parvenons à trouver une place près des bâtiments centraux et c'est tant mieux, la chaleur est véritablement insupportable aujourd'hui. Nous achetons des tickets pour la visite complète qui inclut plusieurs salles de l'université dont une hallucinante bibliothèque éclairée de quelques rais de lumière donnant une atmosphère quasi-magique au lieu. Je réussis même à prendre une photo alors que c'est interdit. Je ferai mon niais auprès de l'employé quand il viendra me voir, prétextant que j'avais compris que seuls les flashes étaient proscrits. Bon. J'ai menti. J'ai pris deux photos, en fait. Mais la première était mal cadrée. Ça compense, quand même, non ?

 

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La cour centrale et les bâtiments alentours sont d"un blanc immaculé rendu encore plus éclatant par le soleil. Nous passons par une chapelle et une Salle des Actes où se déroulent tous les grands événements de la vie universitaire. Plus loin, notre ticket nous permet de faire la visite d"un antique labo de physique avec une multitude d'objets scientifiques d'un autre âge, c'est original et très instructif. Mais nous manquons le musée des Sciences faute de temps (et d'une signalisation des bâtiments plus élaborée).

 

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La journée s'étire et devient difficilement vivable. On est fatigués, harassés de chaleur. On met finalement un terme aux visites de ce dimanche. Le reste sera pour demain. Direction l'hôtel.

 

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COIMBRA ET COIMBRÃ

 

Et là, c'est le drame. Depuis les derniers jours, j'enchaîne les bêtises et oublis concernant les réservations d'hôtel. Celle-là, je ne l'avais jamais faite : Je me trompe carrément de patelin pour dégoter une chambre dans une autre Coimbrã, avec un tilde, et ça change tout : on se retrouve avec une chambre à Trifouillis-les- Oies, à plus d'une heure de route, près de Lisbonne. Je me gifle violemment puis, reprenant le peu de dignité qu'il me reste, je me calme et nous prenons la direction du centre pour trouver un hôtel sur place.
C'est chose faite en moins d'une heure, grâce à l'aide d'unn réceptionniste sympa qui nous indique l'adresse des copains. Nous nous posons donc dans un 3 étoiles (portugais, les standards ne sont pas les mêmes) avec la clim ! Le bonheur en somme.
Petit repas en terrasse de l'autre côté de la rivière. Le serveur décide de me faire payer ma bêtise de réservation et ne comprend pas ma commande, annoncée pourtant dans le plus académique mélange de portugais et d'anglais : une salade de poulpe. Et je me retrouve, devant Olive, hilare, avec un plat de pieds de boeuf (je ne sais pas si cela s'appelle comme ça en français, mais la traduction donne du "sabot de vache") en sauce aux pois chiches... C'est juste hors de question que je touche à ça. Pas même dans un million d'années. Après rectification et quelques verres de sangria, ma salade arrive et je suis satisfait.

Un progrès ce soir : nous avons osé refuser les amuse-gueules "imposés" à l'arrache en début de repas. On l'a pas vu arriver, le bougre, avec sa corbeille de pains, ses olives et sa mousse de crème (ou l'inverse). Mais à son retour, nous lui avons dit que nous ne voulions ni la crème, ni les olives et il est reparti avec, tout simplement, juste au moment ou Olivier me soufflait que peut-être, quand même, on aurait pu garder la mousse, pour goûter...

Le dessert ? Au glacier d'à côté, avec une surprise : je commande un plat de spaghetti carbonara. En fait, de la glace à la vanille passé dans une sorte de tamis de manière à ressembler à des spaghetti, avec toute la garniture qui va bien. Super original, mais portion largement pour deux. Pas d'inquiétude, Olive est là et m'aide à finir, après sa crêpe au chocolat évidemment.

 

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 Notre Avis sur 5 

 ... qui n'engage que nous!

 

Aveiro : 😡

❌   Perte de temps... et foutage de g... touristique.

 

Viseu : 🤩🤩🤩

✅  Petit village typique, églises à voir.

Cela reste évidemment assez touristique.

 

Coimbra : 🤩🤩🤩🤩

✅  Magnifique université, en particulier la bibliothèque, incontournable!

Choisir son moment, sa saison : en été, chaleur mortelle en extérieur.

 

 

 

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Pourquoi "Ways and Days"?

Ways, c'est "chemins" en anglais. Et days, jours, bien sûr.

A travers ce blog, je partage ma double passion : la photographie et les voyages. Rien de bien extraordinaire, évidemment, mais ce ne sont pas de simples voyages "géographiques" qui me font parcourir des chemins aux quatre coins du monde, même si l'attrait est évident. Je fais également de la photo d'UrbEx, c'est à dire d'exploration urbaine, qui m'entraîne à découvrir des lieux abandonnés : capter le souvenir de cette vie passée, de cette agitation qui n'est plus, capturer les traces du temps, de ces jours, de ces années, envolés, le délabrement progressif des murs, des meubles, des objets oubliés, ces atmosphères pétrifiées, imaginer des vies souvent d'une autre époque, penser à ces âmes qui ont un jour parcouru ces lieux constitue pour moi autant de voyages temporels.

Chère lectrice, cher lecteur, tu trouveras une partie photos avec des galeries d'images, et aussi, si tu es plus intéressé(e), une partie carnets de voyage, ou tu pourras lire le récit au jour le jour de nos péripéties à l'étranger. Une dernière partie sera consacrée à l'UrbEx.

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