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Un lever matinal aujourd'hui : 7h30. Nous avons pas mal de choses à faire avant d'entamer les visites, notamment trouver un parking pour laisser la voiture ailleurs que dans la rue où nous serions obligés de revenir toutes les 4h pour remettre un ticket.

Nous partons donc après le petit déjeuner en suivant le GPS qui n'a pas l'air d'être du matin, lui non plus. Il s'entête à vouloir nous faire passer par des sens interdits ou des routes en travaux. Lisbonne est une horreur, au point du vue circulation. Les Lisboètes conduisent comme des malades, on s'est fait raser deux fois par le même cinglé, une fois par la gauche, une fois par la droite, en l'espace de 5 minutes et dans des directions opposées. Cet après-midi encore, notre tramway a failli se faire emboutir par une voiture à une intersection. Les gens sont fous et klaxonnent tout le temps.
Nous mettons ainsi une éternité à trouver le parking dont notre logeur nous a parlé la veille, mais finissons par le débusquer, entre deux zones de travaux. La voiture, donc, c'est fait.
Nous achetons un pass de 24h pour tous les transports en commun (6,50€ pour les intéressés) : bus, tramway, métro. Il nous sera bien utile tout au long de la journée. Nous voilà à la station du Marques de Pombal que l'on voit partout. Mais qui donc est-il ? C'est un peu le Haussmann du Portugal. Après le terrible tremblement de terre de 1755 et le raz-de-marée qui suivit où le tiers de la population mourut (90000 personnes quand même), le 1er ministre du roi, le fameux Marquis de Pombal s'occupa de la reconstruction de Lisbonne, quasiment totalement détruite.
Le métro est facile d'utilisation. Ici comme dans beaucoup de grandes villes, 4 lignes : la bleue (azul), la verte (verde), la jaune (amarelha) et la rouge (vermelha). Nous nous déplaçons sans problème, au son des musiques diffusées dans certaines stations. C'est sympathique et divertissant. De quoi faire blêmir un Parisien.

 

ALFAMA

 

Notre première destination ce matin, c'est le fameux tramway n°28. Ce tramway est l'un de ceux qui parcourent le vieux quartier de l'Alfama, qui s'étend au pied d'un vieux château avec ses ruelles enchevêtrées rappelant une médina mauresque, ses places ombragées de palmiers et ses maisons étroites aux tuiles rouges qui dévalent jusqu'au Tage.
Ces ruelles ont été parcourues tour à tour par les Romains, les Maures puis les Croisés. Les habitant(e)s conversent au-dessus des cordes à linge chargées de lessive, les enfants jouent dehors, les livreurs livrent, les touristes déambulent et les serveurs poireautent devant leur resto en essayant d'attirer les clients, tandis qu'on entend toujours - c'est véridique - la douce et triste complainte d'un fado, ce chant typiquement portugais.

 

Portugal16 0472

 

Le tramway 28, donc. Ce tramway passe dans le quartier de l'Alfama avant d'en rejoindre d'autres. Nous décidons de le prendre à son départ, pensant avoir l'idée du siècle. Nous arrivons donc la fleur au fusil, comme disent les gens d'un certain âge. Et justement, il est là, le point de départ du 28. D'ailleurs, je le vois au loin. Il est 10h du matin, nous allongeons le pas, serein, pour nous rendre compte que tout ne va pas se dérouler simplement : Une file de touristes docilement alignés patiente déjà en plein soleil à cet arrêt. Horreur. Ils sont une bonne quarantaine.
Le tramway semble assez réduit en capacité : pas plus d'une vingtaine de places assises. Ce tramway est d'époque : des années 20-30, et apparemment toujours en activité car aux dimensions idéales pour se faufiler dans les rues pentues et tordues de ces vieux quartiers. Effectivement, des fois, on passe très, mais alors très près des voitures garées ou des murs (une vingtaine de centimètres tout au plus). Les sièges ne sont pas très confortables, faiblement rembourrés, l'intérieur de la petite voiture est en bois. On a l'impression de remonter le temps en s'installant à bord. J'adore.
Nous patientons sagement une petite heure avant de pouvoir prendre nos places. On se croirait dans une attraction, c'est vraiment très pittoresque et à faire absolument pour qui vient visiter la ville.

 

 

 

Nous déjeunons vers 13h, assoiffés, affamés, dans une gargotte miséreuse avec une serveuse renfrognée à qui l'on refuse les apéros (on n'a plus peur de rien maintenant, on est rôdés) avant de lui commander du vin et de se rendre compte que c'est un mauvais plan avec le soleil, la chaleur et la marche de cet après-midi et donc de le lui refuser deux minutes plus tard. Du coup elle nous portera deux cafés à la fin du repas alors que nous n'en avons commandé qu'un, très clairement. Nous lui refusons le second, avant de l'insulter copieusement pour sa bêtise crasse.

Non, je fabule. Je viens d'inventer la dernière partie. Mais elle repart avec son café et nous adresse un gentil sourire à la fin. Nous la suspectons d'avoir craché dans la morue mais sans preuve, on ne peut rien dire ni faire...

 

BELÉM, STARBUCKS ET LES PASTEIS

 

Après quelques heures d'errance photographique, nous prenons un autre tram, le 15, direction le quartier de Belém, à environ six kilomètres à l'ouest, le long du Tage, où la rumeur veut que les meilleurs pasteis de nata sont fabriqués. Ces petits flans de crème typiquement portugais sont vendus absolument partout dans le pays. En tout cas dans toutes les villes que nous avons traversées. Nos premiers pasteis, nous les goûtons dans un Intermarché. Bon, ce n'est pas très glamour mais nous les apprécions énormément, à tel point que nous en rachetons dès que l'occasion se présente, devenant par là des spécialistes du pastel (oui. On dit un pastel, deuxpasteis.)
A Belém, c'est une autre chanson. On m'avait prévenu d'une file d'attente interminable : nous patientons à peine 10 minutes. A l'intérieur du magasin, le rythme est pourtant infernal. On paye d'un côté, on est servi en deux temps, trois mouvements de l'autre. C'est l'usine. Les employés sont affairés à servir, sourire, empaqueter, sourire, encaisser, sourire et remercier avant de sourire une dernière fois, pour faire bonne mesure.
Nous achetons 4 pasteis et allons les dévorer devant un moka frappuccino de Starbucks juste à côté. Ce n'est pas un délice. C'est un orgasme gustatif, pour moi. Olivier, lui, trouve qu'il y a trop de crème. Il n'y a JAMAIS assez de crème, pauvre fou ! Ces pasteis sont tout juste sortis du four, tièdes, la pâte feuilletée est croustillante et craquante à souhait, elle vous fond ensuite dan la bouche comme neige au soleil. De la pâtisserie d'ange. Un gâteau divin. Le petit Jésus en bouche. Bon j'arrête là, ça devient sordide. Je savais bien qu'on visitait trop de monastères : ça me monte à la tête.
Nous finissons nos boissons et avant de repartir en passant une nouvelle fois à la caisse de la pâtisserie pour en acheter 4 de plus, pour ce soir. Il faut bien ça.

 

 

BAIRRO ALTO

 

Dernier quartier visité, assez semblable aux précédents évidemment, mais tout aussi agréable. Nous le traversons entre un arrêt de tram et une bouche de métro, à l'opposé. La lumière rasante de fin d'après-midi donne un caractère encore plus romantique aux ruelles, aux maisons carellées d'azulejos, au son des cloches de tramways qui passent souvent comme des V2, surtout en descente. Un cadre idyllique pour glisser sur ces maudits pavés polis et s'étaler lamentablement par terre avec tous mes achats. Plus de peur que de mal, merci de vous en inquiéter. Juste la honte.
La fin de soirée se déroule calmement pour une fois. Nous nous arrêtons à la supérette du coin pour nous prendre deux bières et du vin pour ce soir avec les restes de notre salade de poulet. Leur bière brune Sagres n'est pas mauvaise non plus. Et le vin du Douro qui accompagne le repas mérite qu'on finisse la (petite) bouteille, tout en conversant avec une autre voyageuse, une Américaine qui cherche à s'installer pour un an à Lisbonne. On avait prévu de sortir ce soir, mais les kilomètres et les ruelles escarpées semblent avoir eu raison de nos mollets et de notre détermination. Peut-être plus tard.

 

 

 

 

 

  

 

 Notre Avis sur 5 

 ... qui n'engage que nous!

 

Quartier de l'Alfama & Bairro Alto : 🤩🤩🤩🤩🤩

✅   Incontournable à Lisbonne. Magnifique, très photogénique, typique.

Malheureusement très touristique!

 

Les pasteis de Belém: 🤩🤩🤩🤩🤩

✅  Incontournable! Inimitable!

Souvent beaucoup de monde, mais le service est assez rapide au final.

 

  

 

 

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Pourquoi "Ways and Days"?

Ways, c'est "chemins" en anglais. Et days, jours, bien sûr.

A travers ce blog, je partage ma double passion : la photographie et les voyages. Rien de bien extraordinaire, évidemment, mais ce ne sont pas de simples voyages "géographiques" qui me font parcourir des chemins aux quatre coins du monde, même si l'attrait est évident. Je fais également de la photo d'UrbEx, c'est à dire d'exploration urbaine, qui m'entraîne à découvrir des lieux abandonnés : capter le souvenir de cette vie passée, de cette agitation qui n'est plus, capturer les traces du temps, de ces jours, de ces années, envolés, le délabrement progressif des murs, des meubles, des objets oubliés, ces atmosphères pétrifiées, imaginer des vies souvent d'une autre époque, penser à ces âmes qui ont un jour parcouru ces lieux constitue pour moi autant de voyages temporels.

Chère lectrice, cher lecteur, tu trouveras une partie photos avec des galeries d'images, et aussi, si tu es plus intéressé(e), une partie carnets de voyage, ou tu pourras lire le récit au jour le jour de nos péripéties à l'étranger. Une dernière partie sera consacrée à l'UrbEx.

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