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Réveil vers 7h30 dans notre tente "Black and Fresh" toute neuve. C'est vrai qu'elle est "black" à l'intérieur. La lumière du matin s'infiltre moins. Pour la fraîcheur, on n'aura pas eu le temps de la tester puisqu'une demi-heure plus tard, nous la replions déjà pour partir vers la plage de Benagil.

C'est de cette plage que nous allons pagayer pour rejoindre la plage-grotte que nous attendons tant de découvrir. Nous arrivons à Benagil vers 9h30 et les places de parking les plus proches sont déjà toutes prises : ils sont pires que les Espagnols ! La plage se trouve entre deux hautes falaises et la seule route qui y mène serpente donc d'en haut jusqu'au niveau de la mer, avant de repartir à 45° (ou presque) dans l'autre sens pour rattraper son niveau de départ. Nous nous garons dans la "remontée". Nous sortons tout ce dont nous aurons besoin : le matériel photo évidemment (appareils, objectifs, trépied), le canoé bien sûr, avec ses gilets de sauvetage qui ne feront que de la représentation (j'en ai enfilé un au départ, vite enlevé), ses pagaies et son gonfleur. Puis nos sacs étanches et les serviettes.
Nous prenons une bonne grosse suée pour arriver en bas de la route, puis à l'extrémité de la plage la plus proche de la grotte. Il y a déjà un peu de monde sur le sable. Nous posons tout, sortons la bête, la gonflons et nous préparons à partir. Un jeune couple de Français arrête Olivier alors qu'il repart à la voiture pour rapporter la pompe : voudrait-il leur louer le canoé quand nous aurons fini? Ils voudraient voir cette grotte également (c'est l'attraction phare de la plage) mais n'ont aucun autre moyen d'y aller que de payer les 25 ou 30 € par personne demandés par les stands de navigation postés à l'entrée de la plage. Pris au dépourvu, Olivier leur répond qu'il ne sait pas, qu'il doit en discuter. On en reste là pour l'heure.

 

 

LA PLAGE-GROTTE

 

La mise à l'eau est folklorique, on n'a jamais mis le canoé en mer et la première vague qui arrive nous aime tellement qu'elle reste avec nous, dans le bateau. Pas de problème, on a un bouchon de vidange. Puis nous voilà partis. La seule indication que l'on ait est que la grotte se trouve sur la gauche de la plage, en longeant la falaise.
La mer est bien plus calme que la veille. Nous pagayons environ 2 minutes, le temps de contourner le premier coin de muraille et hop ! Nous y voilà déjà ! Elle est juste derrière. On aurait pu y accéder en nageant ! Même moi, je le reconnais, malgré mes piètres compétences en la matière. Mais bon, on aura rôdé le canoé en "pleine mer".
Nous sommes aux anges : nous arrivons sur la plage de cette grotte, et il n'y a personne d'autre qu'un gars tout au fond qui a un appareil et un trépied. Il est tout habillé. Comment a-t'il fait pour arriver ici ? Cela restera un mystère. A nous les photos. Pas un touriste à l'horizon.
Nous prenons quand même une minute pour nous émerveiller : la pierre calcaire a été rongée par la mer au fil des siècles ainsi que par l'érosion à son sommet. Une plage s'est formée dans le renfoncement, protégée par un plafond calcaire à au moins 60 à 70 mètres de hauteur, lui-même percé d'une large cavité qui laisse donc passer la lumière et les rayons du soleil, éclairant ainsi par réflection sur le sable l'intérieur de la grotte. L'ouverture sur la mer n'est pas uniforme : l'océan a en fait creusé deux entrées de part et d'autre d'un énorme pilier de roche qui lui est resté intact, portant probablement une bonne partie du poids de la voûte.

 

 

 

 

Le lieu est magique. Les photos vues sur internet ne mentent pas. Une architecture naturelle digne des monastères que nous visitons depuis le début.
Nous n'avons malheureusement que le temps de profiter pleinement de cette minute d'extase car sitôt affairés à sortir notre matériel pour faire des photos, un groupe de 3 autres canoés arrivent depuis l'autre côté. L'horreur. Les gens accostent, descendent, laissent leurs embarcations bien au milieu et se positionnent dans le rond de soleil et n'en bougent plus ! Et nous restons comme deux flans, bouche bée, médusés par tant de guigne. Au bout de quelques longues et agonisantes minutes, je pars au trot vers eux et leur jette violemment du sable dans les yeux en leur assénant quelques coups de pied bien dirigés afin de leur faire comprendre qu'il n'ont absolument rien faire ici.
Non, c'est encore une boutade, lecteur. Evidemment. Je leur demande juste poliment de bouger leurs grosses fesses pour que nous puissions faire quelques photos, ce qu'il acceptent gentiment.

 

 

Tout le temps que nous resterons dans la grotte, c'est à dire environ 2 heures, car j'y fais un time-lapse, les touristes se succèderont, minute après minute, hors-bords après bateaux de plaisance après voiliers, se rapprochant pour la plupart au plus près de la plage sans les laisser débarquer mais pour leur permettre de prendre des photos. D'autres bateaux encore, eux, débarquent leurs passagers, et à ceux-ci s'ajoutent des nageurs que la mer déverse par dizaines, enfants y compris, et encore d'autres canoés, bouées et matelas gonflables.
Alors que je suis perché sur mon rocher pour vérifier le bon déroulement de mes photos, je ne compte pas moins de 80 personnes sur la plage, et quasiment tous aglutinés dans le cercle de soleil qui se déplace lentement, au fil des minutes. Cela fera certainement un effet comique sur le film, mais pour l'heure, c'est un peu déprimant. Nous ne sommes absolument pas faits pour le tourisme de masse.

 

benagil

 

 

Nous faisons connaissance d'un Yacine de Tours arrivé à la nage (de la plage, pas de Tours) et qui sympathise avec Olivier. D'un sujet à l'autre, il nous avoue qu"il est avec sa femme mais qu'elle ne veut pas nager jusque là et qu'elle est restée seule sur la plage. Elle ne verra donc pas cette merveille de grotte à son grand désespoir. On lui propose de prendre notre canoé et d'aller la chercher. Olive me jette quand même un regard méfiant mais bon. J'aimerais bien qu'on nous offre la même chose si nous étions dans la même situation.
Et voilà notre Yacine parti tout seul avec notre canoé. j'espère qu'on le reverra (notre canoé). Puis je pars nager et jouer avec ma Gopro dans l'eau pendant que Pentax nourrit toujours l'espoir de voir tous ces touristes quitter le site en choeur pour lui permettre de prendre ses photos. Quelques minutes plus tard, notre nouvel ami est de retour... avec un autre gars à bord. Dans un large sourire, il me crie "j'ai pris ma deuxième femme!" Elle n'était pas changée, il a emmené son pote à la place.
Et on discute un moment. Olivier les prend en photo en notant leur email pour leur envoyer les clichés par la suite comme ils n'ont pas d'appareil avec eux. Il l'a déjà fait une dizaine de minutes auparavant pour un autre couple de Français, eux aussi venus à la nage. Prise d'email, photos, on vous les enverra dès qu'on sera de retour.

Puis Yacine doit ramener son pote. Nous on s'en fiche, on est là, bloqués par mon time-lapse encore une petite heure. Les voilà repartis. Puis il revient 10 minutes plus tard... avec sa femme, enfin ! Toute mignonne et timide, elle a l'air content d'être là ! Tiens, et si vous nous preniez en photo, s'il vous plaît...? Olivier s'exécute, ils sont marrants.
Puis il repart avec elle, se confondent tous les deux en remerciements, tandis que le ballet des touristes, des bateaux, des matelas, des appareils photos et poses en tout genre continue. En observant bien les gens (je n'ai pas grand chose d'autre à faire), je me rends compte que plus de la moitié d'entre eux ne prenne même pas le temps de ne serait-ce que lever la tête et regarder autour d'eux, le spectacle de la nature. Ils sont tous les yeux rivés sur leurs appareils électroniques, à se photographier, se prendre en selfies, dans des poses plus ou moins élégantes. Certains couples ne font même que ça ! Mais où va le monde ! Nous même sommes accrocs à toutes ces bêtises connectées ou pas, mais le but premier est quand même de VOIR quelque chose d'unique et d'en profiter, plutôt que de le découvrir une fois qu'ils seront de retour chez eux, assis dans leur canapé ou collés à leur écran d'ordinateur.
Bref. Tiens, y'a Yacine qui revient. Ils nous laisse le canoé en nous remerciant encore et toujours. Entre temps, j'ai pris quelques minutes pour aller faire un tour seul à bord - quelqu'un doit rester sur place pour surveiller les affaires quand même - et Olivier fait de même.

Nous repartons de la grotte vers 13h. J'ai mes 999 photos qui feront une animation d'environ 30 secondes, je suis content. Il faut revenir maintenant sur la plage de Benagil, à côté, pour faire sécher le canoé avant de le replier et partir. Un bon prétexte pour faire bronzette. Le sable est insupportablement chaud lorsqu'il s'agit de le parcourir jusqu'à l'eau, mais celle-ci est bonne, si bonne... En fait, on se demande si le mélange de la Méditerranée et de l'Atlantique ici ne réchauffe pas un peu les célèbres eaux froides du Portugal (il paraît qu'elles sont aux alentours de 16°C sur la côte ouest). Or ici, on est sur la côte sud. Evidemment, Olivier vous dira qu'elle était froide. Tout ça parce qu'il n'a pas pu jouer dans les vagues, vu qu'il n'y en avait pas.
Le séchage est plus long que prévu, le pliage aussi pénible et le retour à la voiture avec toutes les affaires, une agonie. Mais nous l'avons vue, cette grotte, et c'est le principal !

 

 

URBEX

 

Nous déjeunons très tardivement dans un Burger King pour garder la ligne qui n'est plus très droite ni fine depuis maintenant près de 2 semaines, et nous voici en route pour Loulé où une demeure abandonnée nous attend, dont tu peux retrouver les photos ici, dans la section Urbex de ce site.

 

Portugal16 0702

 

Le boulet est quand même de sortie en partant : je laisse sur la route mon trépied et ne m'en rendrai compte qu'une fois arrivé à notre hôtel ce soir, à 120km plus au nord-est, dans les montagnes. Crise de rage contre mon étourderie. C'est quand même le deuxième en moins d'un an.

 

 

MÉRTOLA

 

Nous quittons la maison abandonnée vers 19h et en relisant la confirmation de réservation de la chambre, je me rends compte que l'arrivée doit se faire entre 14 et 18h ! Pour qui nous prennent-ils ? Des fonctionnaires ? On voyage nous, on ne va pas arriver à 18h pour prendre une chambre pour la soirée !
Du coup, on croise les doigts pour que nous puissions quand même y dormir, mais on appuie en même temps sur le champignon...

La route a le même effet sur notre estomac que le repas dans la cafétéria du bord de l'autoroute il y a deux jours : une torture. Le Portugal est un pays vallonné, c'est peu de le dire. Nous sommes en plein dans les vallons, ou dans un massif montagneux bas, certes, mais montagneux tout de même. La route n'est jamais droite plus de 500m d'affilée. Elle s'étire sur nos 120km de trajet en lacets infinis. Nous mettons presque 2h pour arriver à destination : Mértola.
Nous découvrons la petite ville au détour d'un virage qui nous arrache un "oh" de surprise : devant nous se dressent une forteresse moyen-âgeuse et sa muraille, haut perchées sur la montagne. A l'intérieur, des maisons blanches aux toits rouges, éclairées par le soleil couchant. Magnifique. On reviendra ce soir après le dîner pour faire une photo (et c'est à ce moment-là que je me rendrai compte que je n'ai plus mon trépied).

 

Portugal16 0716

 

Nous arrivons à la maison d'hôtes et la dame arrive un moment après que j'ai sonné la clochette. Je vois qu'elle avait tout laissé sur le comptoir : les documents à mon nom, la clé et le tarif à payer le lendemain. Souriante, elle nous amène à la chambre, superbe, et nous voilà posés, enfin.
Ce soir, c'est repas au resto du coin : après le Burger King de midi, il faut faire light. Cela sera donc une oignonade de morue avec des frites et de la salade, arrosée d'un vinho verde (un vin blanc jeune) bien frais mais pas mémorable. La bacalhau, elle, était succulente. Le poisson, c'est de l'eau, c'est bien connu. Mais pas de dessert, tout de même. Il ne faut pas abuser.

 

 

 

 

 

   

 

 Notre Avis sur 5 

 ... qui n'engage que nous!

 

Plage / Grotte de Benagil : 🤩🤩🤩🤩

✅  Pas 5 étoiles parce que beaucoup de monde évidemment, mais si la plage est belle, encaissée entre ses falaises, la grotte est magique, pour peu qu'on s'y rende avant la marée humaine, c'est à dire assez tôt le matin en été.

Ne pas croire les arnaqueurs qui vendent la virée en bateau jusqu'à la grotte : elle est joignable à une trentaine de mètres à la nage (et je suis un piètre nageur!)

 

Mértola🤩🤩🤩🤩

✅  Pas visitée, mais la vue à l'arrivée est incroyable.

 

 

 

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Pourquoi "Ways and Days"?

Ways, c'est "chemins" en anglais. Et days, jours, bien sûr.

A travers ce blog, je partage ma double passion : la photographie et les voyages. Rien de bien extraordinaire, évidemment, mais ce ne sont pas de simples voyages "géographiques" qui me font parcourir des chemins aux quatre coins du monde, même si l'attrait est évident. Je fais également de la photo d'UrbEx, c'est à dire d'exploration urbaine, qui m'entraîne à découvrir des lieux abandonnés : capter le souvenir de cette vie passée, de cette agitation qui n'est plus, capturer les traces du temps, de ces jours, de ces années, envolés, le délabrement progressif des murs, des meubles, des objets oubliés, ces atmosphères pétrifiées, imaginer des vies souvent d'une autre époque, penser à ces âmes qui ont un jour parcouru ces lieux constitue pour moi autant de voyages temporels.

Chère lectrice, cher lecteur, tu trouveras une partie photos avec des galeries d'images, et aussi, si tu es plus intéressé(e), une partie carnets de voyage, ou tu pourras lire le récit au jour le jour de nos péripéties à l'étranger. Une dernière partie sera consacrée à l'UrbEx.

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