C'est parti! Et c'est du grandiose dès le départ, cette fois. Exit le chat noir qui nous plombe la machine à carte d'embarquement à l'aéroport, les écrans vidéo qui ne fonctionnent pas (cf le départ aux USA de l'été dernier), non, là, ça commence fort : à peine arrivé à la gare de Bordeaux pour retrouver mon Pentax afin de nous rendre à Paris pour le décollage du lendemain, les micros SNCF nous crachent que suite à deux incendies et un accident sur la voie entre Bordeaux et Paris, rien que ça, tous les trains en provenance ou à destination de la capitale sont arrêtés pour une durée indéterminée.
Il est 17.30 et le TGV de 15.18 est encore à quai. Bon, ça va, c'est pas comme s'il faisait chaud et qu'on était cent mille dans le hall de gare à ne pas vouloir perdre une minute. C'est juste intenable.
Réflexion commune à cent à l'heure. Olivier me fait part de son envie de partir en voiture. Le temps de rentrer chez lui en bus avec nos trois tonnes de bagages, charger la voiture et partir, on arrivera vers 1h du mat à Rueil Malmaison. Mouais. Pénible mais jouable. La mort dans l'âme, je me mets en mode surveillance de valises pendant qu'il repart au guichet pour gérer l'annulation et avoir plus d'infos.
Y'a un type à côté de moi qui voyage avec des chats. Ils ne sont pas noirs mais c'est du pareil au même. Ce voyage s'annonce super bien... Tiens, les micros se remettent à cracher. Les gens lèvent la tête, moi avec. La dame annonce aux passagers du 15.18 de remonter dans le train, il va partir incessamment. Je cours prévenir Pentax que s'ils repartent bientôt, le nôtre repartira après certainement.
Olivier quitte donc la file d'attente encombrée. Nouveau coup d'œil à l'écran : le TGV de 18.18 (notre train) clignote puis passe en statut SUPPRIMÉ. Non mais j'te jure, c'est la vérole quand même ! Nouveau conciliabule inutile, on n'a plus de train, on part donc en voiture. Olivier refait la queue, on lui a dit de se faire tamponner les tickets pour le remboursement.
20 minutes plus tard, Olive ne fait que passer devant moi en me jetant que comme le train est supprimé, il faut s'adresser à un autre guichet, de l'autre côté du hall. Aaaaaargh! Je me jette sur une hôtesse non loin et l'éviscère à coups de dents. Non, j'invente, mais j'ai bien envie. Il fait super chaud, il y a beaucoup, beaucoup trop de monde à mon goût et tout part mal. Les chats à côté de moi miaulent et couinent à qui mieux mieux, mon genou opéré-de-trois-mois me fait mal à force de rester debout à poireauter, les gens ont chaud, transpirent, se traînent. Je m'asseois. Olivier revient 20 secondes plus tard. Je me relève. Apparemment, on a le droit de prendre le premier train venu, aucun contrôle ne sera effectué.
Après un court repérage sur la voie, le 15.18 n'est pas encore parti et nous y montons. Nous trouvons deux sièges libres au moment où un contrôleur apporte des paniers repas gratuits pour dédommager les passagers du retard. Nous nous installons, prenons notre boîte (eh oh on est en retard nous aussi!) et nous voilà assis, au moins au frais, sinon en mouvement. Puis on nous annonce que le train va partir dans quelques instants... pour être mis en attente à Libourne et désengorger les voies de Bordeaux.
Moi qui venais justement de Libourne... Bref. Nous voilà partis.
19h, arrivée à Libourne, d'où nous repartons finalement assez rapidement. Arrivée prévue vers 22.30 à Montparnasse.
On a bien fait de ne pas prendre la voiture en fin de compte.
Et nous sommes donc arrivés à 22.30 à Paris Montparnasse, avec en prime une enveloppe de demande de remboursement et un autre en-cas distribué à la sortie du train, juste en face des deux pingouins de LCI avec leur caméra qui interviewaient les passagers. Ah, je te jure... Le malheur des uns...
Demain : décollage à 12.45, arrivée prévue vers 14h.